Human Rights Watch a interrogé 146 personnes parmi les déplacés de l’est et sort ce jour un rapport de 99 pages qui décrivent le calvaire vécu par les réfugiés. Selon l’ONG, on compte un million 200 000 hommes femmes et enfants chassés de chez eux qui essaient de survivre dans des forêts, dans des familles d’accueil ou dans des camps.
Le rapport parle d’une fuite permanente, car ceux qui parviennent à retrouver leur village sont souvent contraints de repartir à cause d’une myriade de groupes armés qui les rançonnent, volent leurs récoltes, les contraignent aux travaux forcés, ou pire violent et tuent.
Tout le monde est indexé dans ce rapport, les mouvements rebelles, l’armée gouvernementale et même la force des nations unies, la Monusco ( l’ex MONUC) ainsi que les grandes agences onusiennes accusées de ne pas suffisamment veiller au sort des déplacés.
Le rapport est accompagné d’une série de recommandations au gouvernement de la RDC, notamment une tolérance zéro à l’encontre des militaires coupables, et au Haut Commissariat aux Réfugiés, à qui il est demandé d’assurer un meilleur suivi, les bailleurs de fonds sont eux appelés à donner plus.