Grève en Afrique du Sud : Jacob Zuma veut un accord rapide

Jacob Zuma a ordonné à ses ministres, le 30 août 2010, de reprendre les discussions avec les grévistes du secteur public, pour mettre fin au mouvement de grève lancé dans la fonction publique il y a deux semaines. Un mouvement qui menace de s'étendre aux mines, le pivot de l'économie sud-africaine.

Pour Jacob Zuma, il faut coûte que coûte qu'un accord soit trouvé entre syndicats et gouvernement avant que le mouvement ne fasse tâche d'huile et n’arrive au secteur stratégique des mines. Il faut dire que le 26 août, la Cosatu le principal syndicat national qu'on dit proche du Congrès national africain (ANC), a appelé tous les travailleurs, y compris ceux du secteur minier, à cesser le travail une journée. Une détermination à ne rien céder reçue cinq sur cinq par le président Sud-Africain qui sait qu'un tel arrêt sur le long terme serait dévastateur non seulement sur le plan économique, mais également pour son image.

Un accord coûteux

Populiste mais surtout politique, Jacob Zuma veut donc un accord rapide. Un accord qui a un coût pour le budget national : pas moins de 5 milliards de rands, environ 355 milliards de FCFA. En tout cas, pour les leaders syndicaux, le discours du gouvernement est rodé : il dira toujours qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses. Mais à ce discours, leurs réponse est également toute prête : « Le pays a beaucoup dépensé pour le mondial et là, l'Etat s'est plié aux exigences de la FIFA [Fédération internationale de football association]. Alors, qu'est-ce qui l'empêche d'en faire autant pour les fonctionnaires qui n'arrivent pas à vivre de leurs revenus ? »

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