Les syndicats et le gouvernement ne négocient plus. Chaque partie campe sur ses positions et refuse de lâcher du lest. Pourtant le 21 août un tribunal avait ordonné la reprise du travail dans des lieux cruciaux comme les commissariats ou les tribunaux. Un appel qui ne semble pas avoir été suivi d'effet pour le moment.
C’est donc une situation de blocage. Il y a deux jours le porte-parole du gouvernement a assuré qu’en fait, l’Etat est prêt à augmenter les salaires de 8,6%. La différence par rapport aux revendications des grévistes ne serait que de 0,1% . « Baliverne ! », ont répondu les syndicats. Selon eux, cette proposition n'est pas dans l’accord que leur proposent les autorités.
Les fonctionnaires en colère assurent donc qu’ils ne cèderont pas. Des rassemblements et de grands défilés sont prévus le 25 août dans tout le pays. Et si d’ici là le gouvernement ne fait pas un geste, le mouvement social risque encore de se radicaliser.
La Cosatu, la grande centrale syndicale a menacé le 24 août de bloquer toute l’économie. Son secrétaire général a assuré qu’il allait appeler les membres du secteur privé à se joindre au mouvement à partir du 2 septembre.
Le schéma de 2007 pourrait donc se reproduire. Cette dernière grande grève du secteur public avait duré un mois.