Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Les objectifs de cette visite sont remplis, s’est félicité Jacob Zuma. Tout au long de ces trois jours, le président sud-africain, reçu par son homologue Hu Jintao, a invité la Chine à investir davantage dans son pays.
Il repart avec la mise en place d’un partenariat stratégique global, et une douzaine de contrats signés. Mais leur contenu exact et leurs montants restent secrets. La presse évoque le nucléaire, les chemins de fer et les ressources minières.
Miller M Matola, chef du conseil du marketing international d’Afrique du Sud, élargit le spectre : « Plusieurs sociétés sud-africaines sont parvenues à des accords avec des entreprises chinoises, dans les domaines de la finance, de l’industrie, de la production, mais aussi du conseil, des technologies et de l’éducation. Nous espérons voir les échanges évoluer en faveur des deux pays, que ce ne soit pas que des importations à sens unique, mais que les exportations sud-africaines vers le marché chinois augmentent ». Et qu’elles soient constituées davantage de produits à forte valeur ajoutée.
Jacob Zuma compte sur ce partenariat renforcé avec la Chine pour stimuler sa croissance qui devrait atteindre 2,3% cette année, encore bien loin de celles des BRIC - le cercle Brésil, Russie, Inde et Chine - que l’Afrique du Sud tente d’intégrer.
Et à son retour en Afrique du Sud, le président Zuma retrouvera des fonctionnaires toujours aussi en colère. Neuf jours après le début du mouvement, leur mobilisation ne faiblit pas. Le 26 août, ils étaient des milliers à manifester dans tout le pays, pour obtenir de meilleurs salaires.