Près de deux mois après son élection à la présidence, élection boycottée par l’opposition, Pierre Nkurunziza, va prêter serment le 26 août 2010 pour son deuxième mandat à la tête de l’Etat burundais au cours d’une cérémonie officielle au palais des congrès de Kigobe à Bujumbura.
Cette élection présidentielle, la première au suffrage universel direct depuis dix-sept ans, devait être le point d’orgue d’un marathon électoral, censé instaurer définitivement la paix et la stabilité dans ce pays qui sort à peine de treize ans de guerre civile.
Mais la contestation des résultats des communales par l’opposition, suivie de son retrait de tout le processus électoral a grippé cette belle mécanique. Le président Nkurunziza a été réélu au cours d’un scrutin qui n’avait plus aucun enjeu politique, et dans un climat sécuritaire très tendu.
Attaques à la grenade, assassinats ciblés, répression de l’opposition dont trois leaders ont été contraints à l’exil ou sont entrés en clandestinité, le Burundi semble en passe de renouer avec la violence. Aujourd’hui, des informations persistantes font état d’une nouvelle rébellion naissante dans ce pays, ce que conteste le pouvoir qui parle plutôt de « groupes de bandits armés en passe d’être éradiqués ».