Selon les informations recueillies par Amnesty International, ces cas de torture ont été relevés fin juin, début juillet, au plus fort du processus électoral dans ce pays. Le pouvoir burundais fait alors face à une série d’attaques à la grenade imputée à l’opposition politique qui a rejeté les résultats des communales du 24 mai. Une opposition qui est accusée en ce moment d’avoir voulu saboter la présidentielle du 28 juin.
Une centaine d’opposants sont actuellement arrêtés. Parmi eux, douze personnes sont dans les cachots des services burundais. Pour la plupart, il s’agit de membres de l’ancienne rébellion des FNL (Forces nationales de libération) qui ont été torturés par la police présidentielle du Burundi d’après le rapport d’Amnesty International.
Ces personnes ont subi : coups, bastonnades, menaces de mort, et un cas jugé particulièrement grave par l’organisation internationale : un détenu dont une partie de l’oreille avait été coupée a été contraint de la manger.
Contacté par RFI, le porte-parole du service national de renseignement burundais a parlé d’une « fausse appréciation de la situation ». Selon un témoignage, tous ces détenus ont essayé de résister au moment de leur arrestation, ce qui expliquerait d’après ce témoin les traces qu’ils portaient sur leur corps.