S'ils menacent toujours les habitants de Mogadiscio, les combats sont moins intenses le mercredi 25 août au soir. Les échanges d'artillerie sporadiques ont remplacé les violentes attaques à l'arme lourde et aux batteries anti-aériennes, utilisées par les combattants islamistes.
Toute la journée du mercredi 25 août, les shebab ont surtout concentré leurs offensives sur une avenue stratégique reliant l'aéroport à la présidence. Un axe de sept kilomètres, qui sert de ravitaillement aux troupes de l'Union Africaine et aux forces gouvernementales somaliennes. La circulation et les transports publics ont donc été interrompus toute la journée sur cette avenue, où quatre civils ont été tués dans des tirs croisés. Selon des témoins, les balles volaient dans tous les sens dans ce secteur.
Le porte-parole militaire des shebab indique que les insurgés ont presque coupé la route, mais le gouvernement somalien dément ces déclarations. L'Amisom et les forces gouvernementales auraient réussi à maintenir leurs positions sur cet axe stratégique, qui relie aussi le port de Mogadiscio. S'ils parvenaient à leur fin, les combattants islamistes porteraient un coup sévère au gouvernement de transition, en perturbant leurs lignes logistiques.
L'attaque-suicide menée par les shebab le mardi 24 août dans un hôtel de la capitale, a fait 33 morts dont 4 parlementaires. Peu après, un journaliste somalien, directeur d'une radio locale, a été tué par une balle perdue, alors qu'il installait un émetteur sur le toit de sa station.
Nicolas Sarkozy, s'est exprimé devant plusieurs ambassadeurs de France mercredi 25 août à l’Elysée. Le chef de l'Etat français a évoqué ses «préoccupations» face au risque de la possible création d'un «arc de crise du terrorisme» allant du Pakistan au Sahel. Il a déclaré redouter une victoire des shebab en Somalie qui transformerait le pays en base de départ d'al-Qaïda.