Dans cette affaire, la prudence a été de mise jusqu'au bout notamment chez les officiels espagnols.
Depuis dimanche soir, 22 août, on a eu l'impression d'assister à un film en accéléré. Une fois l'accord de leur libération acquis, les deux otages espagnols ont voyagé de nuit, en voiture, jusqu'à la frontière entre le Mali et le Burkina. C'est justement quelque part à cette frontière que les autorités espagnoles ont pré-positionné un hélicoptère pour les transporter jusqu'à Ouagadougou.
Il faut dire que c'est Mustapha Chafi, le conseiller du président burkinabé qui a été au cœur des négociations avec AQMI. Il s'est à plusieurs reprises rendu dans la zone, y compris ces dernières heures.
Madrid, on le sait, a totalement délégué la gestion de ce dossier au Burkina et le plan élaboré consistait, entre autres, à ce que le Mali ouvre un couloir sur son territoire pour permettre d'acheminer les otages.
Depuis plusieurs mois donc, les négociations ont été très discrètes. La semaine dernière, le Malien qui avait organisé la capture des otages il y a près de 9 mois en Mauritanie et qui avait ensuite été arrêté, ce Malien proche d'al-Qaïda a été extradé de Nouakchott vers Bamako. Un geste qui certainement a facilité le dénouement et pesé dans la libération des deux Espagnols.