Bangui demande l'aide de la France, de l'Ouganda et des Etats-Unis pour arrêter Kony

Bangui a demandé, mercredi 18 août, l'aide de la France, des Etats-Unis et de l'Ouganda pour arrêter les chefs de l'Armée de résistance du Seigneur, milice sanguinaire qui sème la terreur en République démocratique du Congo (RDC) et en Centrafrique depuis décembre 1998. Malgré les tentatives d'arrestations, conduites notamment par l'armée ougandaise, le chef rebelle Joseph Kony est toujours en fuite. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité. 

En juin dernier, le président américain Barack Obama, s’est engagé à aider les pays de la région des Grands lacs, et précisément la Centrafrique, à se débarrasser des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA). A la mi-juillet, les Etats-Unis ont dépêché, dans la ville d’Obo, zone des trois frontières avec l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), un groupe d’une dizaine d’experts militaires américains pour étudier le terrain. Est-ce à dire que les Etats-Unis sont prêts à envoyer leurs GI’s en Centrafrique ? « Ce n’est pas d’actualité », répond un diplomate américain. Mais Washington pourrait fournir aux forces armées centrafricaine, des moyens logistiques et des moyens de transmission, qui manquent cruellement sur le terrain.

Manque de coordination militaire

Le président François Bozize a demandé une nouvelle fois à la France, en plus de l’appui logistique qu’elle fournit déjà, d’intervenir militairement. « Ce n’est pas envisagé pour le moment », explique une source bien informée. Depuis plus d’un an, l’armée ougandaise est déployée en Centrafrique. Un groupe d’environ 300 soldats centrafricains est sur place, en renfort. Mais les deux armées ne sont pas coordonnées. Dans un rapport publié le 12 août 2010, l'organisation Human Rights Watch affirme que les rebelles de la LRA auraient enlevé au moins 697 enfants au cours des 18 derniers mois. 

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