Large victoire du «oui» au référendum constitutionnel au Kenya

Les résultats définitifs proclamés jeudi 5 août par la commission électorale intérimaire indépendante accordent 67,25% au «oui» lors du référendum constitutionnel. Défendue par le président Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga, la nouvelle Constitution supprime le poste de Premier ministre et renforce les attributions de l'Assemblée nationale pour faire contrepoids au président de la République désormais susceptible d'une procédure de destitution. Le texte entrera en vigueur fin 2012.

Au centre de conférences du centre-ville, des centaines de personnes se sont rassemblées pour écouter les discours de victoire du camp du oui. La foule entonne un refrain connu, Haki wetu, « nos droits » en swahili, que l’on entendait lors des manifestations il y a deux ans, mais qui revêt aujourd’hui un message d’espoir et d’euphorie pour le pays.

A la tribune, le Premier ministre Raila Odinga est accueilli avec une chaleur particulière. Pour lui, c’est aussi une victoire politique à deux ans de la présidentielle. « Les Kenyans ont parlé. Ils ont dit qu’ils étaient fatigués. Ils veulent un nouveau départ. Nous allons continuer ensemble ».

Le président Mwai Kibaki lui succède au micro : « La conclusion pacifique et victorieuse de ce référendum montre que notre démocratie est arrivée à maturité ».

Pour sa part, le camp du non, emmené par le ministre de l’éducation supérieure et leader dans la vallée du Rift. William Ruto a admis la défaite, mais appelé à des discussions pour « ne pas marginaliser ceux qui ne sont pas satisfaits par toutes les clauses du texte ».

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