Au centre de conférences du centre-ville, des centaines de personnes se sont rassemblées pour écouter les discours de victoire du camp du oui. La foule entonne un refrain connu, Haki wetu, « nos droits » en swahili, que l’on entendait lors des manifestations il y a deux ans, mais qui revêt aujourd’hui un message d’espoir et d’euphorie pour le pays.
A la tribune, le Premier ministre Raila Odinga est accueilli avec une chaleur particulière. Pour lui, c’est aussi une victoire politique à deux ans de la présidentielle. « Les Kenyans ont parlé. Ils ont dit qu’ils étaient fatigués. Ils veulent un nouveau départ. Nous allons continuer ensemble ».
Le président Mwai Kibaki lui succède au micro : « La conclusion pacifique et victorieuse de ce référendum montre que notre démocratie est arrivée à maturité ».
Pour sa part, le camp du non, emmené par le ministre de l’éducation supérieure et leader dans la vallée du Rift. William Ruto a admis la défaite, mais appelé à des discussions pour « ne pas marginaliser ceux qui ne sont pas satisfaits par toutes les clauses du texte ».