A en croire les députés béninois signataires de cette lettre, le chef de l’Etat Yayi Boni aurait favorisé les activités de ICC Services, et ce en dépit d’un avertissement de la BCEAO émis depuis août 2009. «Le président a laissé l’entreprise fonctionner en toute illégalité, au vu et au su de tout le monde, c’est un scandale», a déclaré à RFI le député Janvier Yahouédéhou, initiateur de la motion de défiance.
Du côté de la mouvance présidentielle, on dénonce une cabale. Benoît Dègla, porte-parole de la coalition FCDE (Forces Citoyennes pour le Développement et l’ Emergence) accuse les initiateurs de la motion : « il y a une affaire ICC qui est une affaire privée, entre Béninois, une vaste affaire d’escroquerie. Le chef de l’Etat se bat pour que la lumière soit faite…il s’est séparé de certains de ses collaborateurs et a laissé la justice faire son travail ; au moment où nous parlons, des parents et collègues à lui sont détenus à la prison civile de Cotonou, d’anciens ministres… jeter l’opprobre sur le chef de l’Etat, sur notre pays, ce n’est pas à leur honneur en tant que députés».
La lettre sera remise mardi 3 août 2010 au président du Parlement, ce lundi étant férié en raison de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance.