Au moment même où la décision d’envoyer ces 2 000 hommes supplémentaires était prise, des combats ont en effet éclaté dans la capitale somalienne. Combats opposant les shebabs aux forces gouvernementales appuyées par l’Amisom et qui ont fait 17 morts et plus de 46 blessés. Parallèlement, au Puntland, région semi-autonome du pays, un autre groupe d’insurgés, proche des shebabs, menaçait, quant à lui, les autorités, promettant une « guerre sainte ».
Ces 2 000 soldats supplémentaires seront-ils en mesure de faire la différence dans la guerre qui oppose les islamistes au fragile gouvernement de transition ? Dans ce but, les 8 000 hommes de l’Amisom sont désormais autorisés à « attaquer de façon préventive ». Le gouvernement espèrent également pouvoir obtenir cinq hélicoptères en renfort – les membres du Conseil de sécurité de l’ONU semblent prêts à les financer – des hélicoptères qui pourraient permettre d’empêcher l’entrée d’armes sur le territoire.
Mais on se rappelle que fin 2006, l’intervention de l’armée éthiopienne n’avait pas réussi à empêcher l’insurrection islamiste ; au contraire, les insurgés sont, depuis, parvenus à prendre le contrôle de 80% du pays. Et ils ont montré récemment en revendiquant le double attentat qui a frappé Kampala le 11 juillet, qu’ils étaient capables d’opérer hors de leur territoire national.