Mauritanie: ouverture du procès d’«Omar le Sahraoui» et de ses complices

Le procès d’«Omar le Sahraoui» et de ses complices présumés s’ouvre ce 20 juillet 2010 devant la Cour criminelle de Nouakchott. D’après les autorités mauritaniennes, cet homme aurait organisé et conduit l’enlèvement de 3 humanitaires espagnols, kidnappés en Mauritanie en novembre dernier. Deux d’entres eux sont toujours détenus par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Onze personnes sont jugées dans ce dossier dont cinq par contumace. Principal accusé assis sur le banc, Omar Ould Sid Ahmed Hamma alias Omar le Sahraoui, arrêté au Mali en février dernier, et considéré par les autorités mauritaniennes comme le maître d’œuvre du kidnapping des humanitaires espagnols.

Une accusation que nie Omar le Sahraoui qui, d’après son avocat, devrait plaider non coupable. Il existe plusieurs chefs d’inculpation contre lui dont l’utilisation du territoire mauritanien pour commettre des attentats terroristes contre les ressortissants d’un pays étranger.

Selon un communiqué publié par le procureur de la République, l’enquête aurait permis de démontrer que « l’enlèvement a été exécuté par des mercenaires payés à cet effet qui s’adonnent régulièrement au trafic de stupéfiants et de marchandises au profit de l’un des émirs du groupe terroriste installé dans le Sahara malien » .

D’après l’accusation, l’émir en question est Mokhtar Belmokhtar alias Belawar, le chef présumé de la branche d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui détient les deux otages espagnols. A ce titre, il est également poursuivi dans ce dossier et sera jugé par contumace.

Ce procès intervient alors que les deux otages espagnols en sont à plus de sept mois de détention. Aqmi réclamerait une rançon, ainsi que la libération de prisonniers contre leur liberté.

De son côté, le gouvernement mauritanien n’a cessé de répéter que le pays ne participerait jamais à un tel échange. La libération par le Mali, en février dernier, de quatre détenus islamistes dont un Mauritanien contre l’otage français Pierre Camatte avait d’ailleurs conduit à une brouille entre les deux pays.

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