Une centaine de Somaliens et plusieurs Ethiopiens arrêtés au Kenya

Depuis l’attaque terroriste de Kampala, en Ouganda, dimanche 11 juillet 2010 qui a fait plus de 70 morts, les autorités kényanes renforcent la sécurité à la frontière et partent à la chasse aux immigrants illégaux. En effet le pays a été plusieurs fois menacé par les milices shebabs et Nairobi est vu comme un soutien au gouvernement de transition somalien.

La police est arrivée dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 juillet, dans le quartier somalien d’Eastleigh à Nairobi et a arrêté plus d’une centaine de personnes, principalement dans la rue ou lors de contrôles de véhicules, selon plusieurs témoignages. Une trentaine d’Ethiopiens avaient déjà été arrêtés la veille.

Ce genre de raid contre les immigrants illégaux est régulier dans la capitale. Le dernier en date, après des manifestations violentes en janvier 2010, avait abouti à l’arrestation de quatre cents personnes, dont certaines détenaient des papiers d’identité.

Mais depuis le double attentat à Kampala, les autorités kenyanes ont annoncé un renforcement de la sécurité et des patrouilles le long de la frontière avec la Somalie.

Une équipe de quatre enquêteurs d’une unité antiterroriste a été envoyée à Kampala. A Nairobi, la police a mis en place un dispositif spécial pour protéger des zones très fréquentées, les marchés, les terminaux de bus, ainsi que la zone de la gare.

Certains politiciens ont toutefois émis des inquiétudes sur la capacité des forces de sécurité à prévenir une attaque terroriste, invoquant une frontière poreuse de 700 km et la découverte, il y a dix jours, de 300 détonateurs dans un quartier de Nairobi.

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