C'est un appel au caractère suspensif qu'a interjeté le procureur de la CPI (Cour pénale internationale), Luis Moreno-Ocampo. Cela signifie donc que Thomas Lubanga ne sortira pas de prison avant que la décision de la cour d'appel soit rendue, c'est-à-dire pas avant plusieurs semaines.
La Cour pénale internationale avait décidé que Thomas Lubanga ne pouvait pas rester en prison alors que son procès était suspendu, et c'est justement à propos de cette suspension que le procureur de la CPI va déposer un deuxième appel dans les prochains jours.
Depuis le 8 juillet, toutes les procédures sont arrêtées. La CPI reproche au procureur de ne pas vouloir révéler l'identité de l'un de ses intermédiaires. Il s'agit de l'intermédiaire 143, chargé de trouver des témoins des crimes de guerre dont Lubanga est accusé. Mais pour Luis Moreno-Ocampo, cet intermédiaire n'est pas suffisamment protégé pour qu'il puisse révéler son identité.
Le procureur affirme que l'accusation préfère perdre le procès plutôt que de mettre la vie d'une personne en danger. « Pas question de transiger sur la sécurité », dit-il.