Les tabloïds anglais anticipaient des affrontements entre les races, dans les rues de Johannesbourg, les Sud-Africains blancs, et métisses indiens et noirs ont répliqué avec la bonne humeur des liesses et une communion sans pareil, depuis la libération de Nelson Mandela.
Mis à part quelques braquages, le Mondial s’est déroulé sans incident majeur. Et puis sitôt leurs Bafana Bafana éliminés, les supporters sud-africains ont apprivoisé d’autres équipes et ont noué autour du cou les écharpes du Brésil, de l’Argentine et, bien sûr, du Ghana.
Les supporters venus d’autres pays d’Afrique ont été impressionnés aussi par la logistique moderne et la qualité des infrastructures. Ils comptent désormais sur l’Afrique du Sud pour transmettre son savoir-faire au reste du continent.
La compétition a enfin injecté une forte dose de fierté dans le pays. Le patron du comité organisateur, Danny Jordan, a encouragé les Sud-Africains à mettre à profit la confiance acquise au cours du Mondial pour remporter une autre victoire, celle des défis sociaux et économiques. Et ils vont sans doute savourer et s’auto-congratuler pendant quelques jours, en attendant leur prochain moment de gloire.