Parmi les chefs d’État présents pour ce cinquantième anniversaire, on remarque surtout la présence du roi des Belges, Albert II, et de la reine Paola. Cela fait vingt-cinq ans qu’un souverain de l’ancienne puissance coloniale n’a pas mis les pieds dans cet immense pays : 80 fois la Belgique qui fut autrefois la propriété privée du roi Léopold II.
Le roi Mohammed VI du Maroc, Abdallah de Jordanie et Mswati III du Swaziland font partie des invités.
La France est représentée par son secrétaire d'État à la Coopération, Alain Joyandet.
Le principal parti d'opposition en RDC, le Mouvement de libération du Congo (MLC), a, lui, décidé de ne pas participer aux cérémonies «pour ne pas cautionner l'utilisation des assassinats et autres crimes politiques comme instruments de gouvernance». Une décision prise peu après le meurtre à Kinshasa du militant congolais des droits de l'homme Floribert Chebeya, retrouvé mort le 2 juin dernier.
On note aussi l’arrivée de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, qui organise ici l’une des plus grandes forces de paix (Monuc) déployée sur le continent avec le Soudan : 20 000 hommes. Et d’ailleurs, un contingent de casques bleus défilera derrière 15 000 militaires et policiers congolais, et pas moins de 400 blindés.
Depuis quelques temps, le président Kabila, pour réaffirmer à la fois la fin de la guerre et la souveraineté du Congo, réclame le départ de ces casques bleus. Il a obtenu récemment une réduction des troupes de la Monuc.
Le roi Albert II de Belgique a effectué ce 29 juin une visite hautement symbolique des installations du chantier naval de Kinshasa. Il s’agit du premier complexe industriel monté dans la colonie par la société Chanimetal, en 1880.
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