Les bureaux de vote ont fermé très tôt, à 16 heures - c’était l’heure officielle - et un peu plus tard pour certains centres qui ont ouvert en retard. On sait bien sûr que le président Pierre Nkurunziza va l’emporter sans surprise.
En revanche, il convient de rester encore très prudent concernant la participation. Toute la journée, beaucoup d’observateurs ont constaté généralement moins d’affluence par rapport aux élections communales il y a un mois.
Dans plusieurs bureaux de Bujumbura, à leur fermeture, la participation ne dépassait pas 30%. Mais un sursaut était toutefois encore possible : certains observateurs parlaient de 60, 70, voire 80% de participation dans certaines provinces. On en saura plus au matin du mercredi 30 juin quand la commission électorale annoncera les premiers résultats.
Côté sécurité, c’était aussi une grande incertitude. La journée a été calme. Il n'y a eu aucune attaque à la grenade, selon la police. Cependant, il y aurait eu, ces deux dernières nuits, au moins 26 arrestations, selon l'organisation de défense des droits de l'homme APRODH. Un chiffre non confirmé par la police, même si son porte-parole reconnaît des interpellations dans le cadre des enquêtes sur les attaques à la grenade. Selon lui, il s’agirait d’un « réseau organisé depuis Bujumbura ».