Un scrutin sous haute surveillance
Cette présidentielle (la première au suffrage universel direct depuis celle -il y a 17 ans- du premier président démocratiquement élu le Hutu Melchior Ndadaye) était considérée comme le point d’orgue d’un marathon électoral censé consolider la paix dans ce pays qui sort avec peine de treize années de guerre civile.
Mais la contestation des élections communales qui se sont tenues fin mai a changé totalement la donne. Depuis deux semaines, le Burundi fait face à une vague de violences qui a fait au moins huit morts et plus de soixante blessés. Une centaine de militants de l’opposition ont été arrêtés, opposition d’ailleurs interdite de toute campagne contre le président Pierre Nkurunziza.
Du coup, la sécurité apparaît au nom de nombreux observateurs comme le principal enjeu de ce scrutin aux allures de référendum. Le pouvoir semble l’avoir compris : les 28 000 soldats burundais et les 18 000 policiers vont tous sécuriser directement et indirectement le scrutin selon l’armée et la police qui se disent prêtes à faire face à toute menace.