Les églises n’ont pas attendu pour donner leur version des faits. C’est le camp du oui, c'est-à-dire le gouvernement, qui est directement ou indirectement à l’origine du drame. Les autorités ont, quant à elles, appelé au calme pour que l’enquête donne des résultats avant de lancer des accusations aussi graves et créer une polémique suscitant la haine.
« Il s’agit d’un crime contre la population kényane. C’est un acte d’intolérance qui n’a pas lieu d’être dans le nouveau Kenya que nous cherchons à construire », a dit le président Mwai Kibaki. Quant au Premier ministre Raila Odinga, il a déclaré que « c’est un crime extrêmement sérieux. Des vies ont été perdues, les vies de kényans innocents. Le gouvernement kényan ne va pas tolérer le fait que de tels crimes soient commis en toute impunité ».
Différentes unités de la police kényane ont été mobilisées pour mener l’enquête. Trois grenades auraient été utilisées dimanche soir. Si les autorités ont évoqué un incident isolé, beaucoup craignent que l’extrême politisation du débat ne conduise à de nouvelles violences, d’autant que la campagne n’a pas encore commencé. Le lancement officiel est prévu le 13 juillet prochain.