Vives réactions après la double explosion à Nairobi

Au Kenya, les deux explosions qui ont eu lieu dimanche soir 13 juin à la fin d’un rallye pour la campagne du non au référendum sur la Constitution du 4 août prochain ne cessent de créer de vives réactions. Les églises qui avaient appelé à ce rallye accuse directement le gouvernement d’être à l’origine de l’attentat, tandis que dans le camp du oui, on réfute les accusations, le président ayant appelé au calme pour que l’enquête puisse donner des résultats et identifier les coupables. Mais ce qui est sûr c’est que cet événement tragique qui a fait 6 morts et plus de 100 blessés n’augure rien de bon pour la campagne prévue officiellement de débuter à la mi-juillet.

Les églises n’ont pas attendu pour donner leur version des faits. C’est le camp du oui, c'est-à-dire le gouvernement, qui est directement ou indirectement à l’origine du drame. Les autorités ont, quant à elles, appelé au calme pour que l’enquête donne des résultats avant de lancer des accusations aussi graves et créer une polémique suscitant la haine.

« Il s’agit d’un crime contre la population kényane. C’est un acte d’intolérance qui n’a pas lieu d’être dans le nouveau Kenya que nous cherchons à construire », a dit le président Mwai Kibaki. Quant au Premier ministre Raila Odinga, il a déclaré que « c’est un crime extrêmement sérieux. Des vies ont été perdues, les vies de kényans innocents. Le gouvernement kényan ne va pas tolérer le fait que de tels crimes soient commis en toute impunité ».

Différentes unités de la police kényane ont été mobilisées pour mener l’enquête. Trois grenades auraient été utilisées dimanche soir. Si les autorités ont évoqué un incident isolé, beaucoup craignent que l’extrême politisation du débat ne conduise à de nouvelles violences, d’autant que la campagne n’a pas encore commencé. Le lancement officiel est prévu le 13 juillet prochain.

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