La RDC, la République du Congo et le HCR signent un accord pour le rapatriement volontaire de 115 000 réfugiés

La RD Congo, la République du Congo et le HCR ont signé le 10 juin un accord pour le rapatriement volontaire de 115 000 personnes qui avaient fui des violences en RDC pour trouver refuge de l'autre côté de la frontière. En octobre 2009, ces réfugiés ont quitté la province de l'Equateur (nord-ouest de la RDC), où des insurgés enyéle ont attaqué des hommes de l'ethnie Boba avec laquelle ils se disputent notamment des étangs piscicoles, avant de s'affronter aux forces de sécurité congolaises à plusieurs reprises.

Ils avaient fui la situation d’insécurité créée depuis octobre 2009, dans la province de l’Equateur. Les 115 000 ressortissants du Congo Kinshasa, réfugiés dans le nord du Congo Brazzaville sont aujourd’hui invités à retourner chez eux. Et c’est un retour volontaire qui leur est proposé selon l’accord convenu entre le HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés), Brazzaville et Kinshasa.

Par la voix du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Adolphe Lumanu, la République démocratique du Congo assure que les raisons à la base de leur exil sont en voie de disparition. Mais la majorité de ces réfugiés disent craindre pour leur sécurité et préfèrent encore rester dans leur pays d’accueil, en dépit de conditions de vie très précaires.

Pour les experts, le processus du retour volontaire implique tout d’abord, une réconciliation intercommunautaire. Toujours selon les mêmes experts, il est important d’amnistier les faits de guerre ainsi que les infractions politiques et celles d’opinions en excluant bien sûr les crimes les plus graves.

Oudjani, le chef des insurgés enyélé est également réfugié au Congo Brazzaville. La RDC va d'ailleurs demander à son voisin d'extrader le chef des insurgés enyélé accusé par Kinshasa d'avoir mené l'attaque sur Mbandaka en avril dernier.

 

Partager :