La justice française attend un certain nombre d’éléments pour s’assurer qu’Eugène Rwamucyo bénéficiera d’un procès équitable et de conditions de détention acceptables s’il rentre au Rwanda.
D’abord, elle demande à Kigali de lui communiquer avant le 20 août un certain nombre de textes de loi pour savoir, entre autres, comment y sont punis les crimes du génocide de 1994. Ensuite, elle veut des précisions sur les peines de prison et sur l’application de la réclusion à perpétuité.
Les juges français s’inquiètent donc du respect des droits au Rwanda. Ils s’interrogent notamment sur l’arrestation de Peter Erlinder. Une arrestation qui suscite beaucoup d’interrogations. D’autant que l’avocat américain est le défenseur de l’opposante Victoire Ingabire et que l’élection présidentielle rwandaise aura lieu dans deux mois.
La justice française décidera d’extrader ou pas Eugène Rwamucyo le 8 septembre. D’ici là, le médecin rwandais reste en détention.