Six jours après le meurtre de Floribert Chebeya, plusieurs questions restent sans réponses. Qui mène l'enquête ? Le parquet général a ouvert une enquête mais le procureur général de la République a déclaré lundi 7 juin à RFI ne pas connaître l'identité des policiers arrêtés et leur nombre, et ne pas savoir non plus où ils sont détenus et quel service les détient.
Les enquêteurs du procureur n'ont jusqu'à présent ni rencontré ni interrogé les suspects. Du côté de l'inspecteur provincial de la police à Kinshasa qui a été le premier à faire des déclarations sur l'enquête le général Oleko a affirmé lundi 7 juin à RFI que, du côté de la police, l'enquête était bouclée.
Des informations ont également circulé sur une «commission» qui serait présidée par l'avocat général de l'auditorat militaire. Joint au téléphone, le général Mukutu n'a pas voulu confirmer : « Je ne suis pas autorisé à donner des informations» a-t-il déclaré.
Qui est alors à l'origine des déclarations affirmant que le colonel Mukalay, chef des services spéciaux, avait avoué le meurtre de Floribert Chebeya et avait mis en cause le général Numbi ? Et bien ce sont des sources provenant de la présidence sous couvert d'anonymat ou encore venant d'un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur. C'est sur la base de ces sources non officielles et en parties non identifiées que la presse et les agences de presse ont relayé ces informations.