Trois jours après l'assassinat de Floribert Chebeya, aucun élément n'est encore disponible pour savoir dans quelles conditions le défenseur des droits de l'homme a été assassiné. Toutes les voix qui s'élèvent au Congo et dans le reste du monde, s'inquiètent de la façon dont l'enquête risque d'être menée. D’autant, expliquent plusieurs ONG de défense des droits de l'homme, que le président de « La Voix des sans-voix » a disparu après un rendez-vous à l'inspection générale de la police pour y rencontrer l'inspecteur général John Numbi.
Ces circonstances font dire au rapporteur de l'ONU, Philip Alston, qu'il est très vraisemblable qu'il y a eu une participation du gouvernement dans l'affaire, et qu'il n'y a pas de raison de penser que ce sera une véritable enquête. Le 4 juin, « La Voix des sans voix » a déposé une lettre chez le procureur général de la République pour s'opposer à ce que l'autopsie soit conduite par les seules autorités.
L'ONU, ainsi que les Etats-Unis ont proposé leur aide. Pour l'instant, le gouvernement congolais n'a, semble-t-il, pas formulé de demande dans ce sens. Les premières déclarations de la police sont surprenantes. Elles indiquaient que le cadavre de Floribert Chebeya était apparemment sans trace visible de violence. Fait démenti par ceux qui ont identifié le corps. Le visage de Floribert Chebeya présentait des traces de sang dans les narines et la bouche, des gonflements suspects sur le visage et sur le cou.