C'est de façon très ferme que le secrétaire général des Nations unies s'est dit jeudi « profondément choqué par la mort de Floribert Chebeya ». Ban Ki-moon a insisté sur la nécessité que l'enquête sur ce cas et sur tous les cas similaires soit menée de manière approfondie, transparente et indépendante et précise-t-il « dans le plein respect des procédures en vigueur dans un Etat de droit ».
Ban Ki-moon souligne que : « l'ONU est prête à apporter son soutien à cette enquête si la demande en est faite ». Des exigences qui font écho aux propos d'un autre responsable onusien, le rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires qui connaît bien la RDC.
Devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies vendredi à Genève, Philip Aslton, estimait que Floribert Chebeya a été tué « dans des circonstances laissant fortement penser à une responsabilité des autorités ».
Dans plusieurs capitales européennes, on s'inquiète également du respect des droits de l'homme en RDC. La Belgique, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a demandé à son ambassadeur à Kinshasa de suivre de très près cette enquête. Paris demande à son tour que toute la lumière soit faite sur ce décès.
Pendant ce temps, les autorités gouvernementales congolaises annoncent que des enquêtes sont ouvertes et qu'aucune piste n'est privilégiée.
Une conférence de presse des ambassadeurs européens est annoncée pour samedi 5 juin à Kinshasa.