CAN 2017: Burkina Faso-Tunisie, duel d’entraîneurs

La Tunisie affronte, ce samedi 28 janvier, le Burkina Faso au Stade de l’Amitié à Libreville. Ce premier quart de finale va surtout opposer deux entraîneurs, le Franco-Polonais Henryk Kasperczak sur le banc des Aigles de Carthage, et le Portugais Paulo Duarte sur celui des Etalons. Un match entre deux techniciens qui n’ont pas la même expérience sur le sol africain.

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De notre envoyé spécial à Libreville,

Henryk Kasperczak participe à sa septième Coupe d’Afrique des nations, sa troisième avec la Tunisie. Paulo Duarte en est à sa troisième, toujours avec le Burkina Faso. Deux parcours, deux entraîneurs, et deux équipes qui s’affrontent pour une place en demi-finale.

Henryk Kasperczak, l’expérience est son avantage

L’entraîneur des Aigles de Carthage n’en est pas à son premier quart de finale. Il en a déjà vécu quatre. Une prouesse, avec en plus trois qualifications pour les demi-finales. La dernière fois, c’était en 2002 avec le Mali, pays hôte, qui avait terminé à la quatrième place.

A ce stade de la compétition, ce sera une nouveauté pour Paulo Duarte. Le technicien portugais a remporté sa toute première rencontre en Coupe d’Afrique des nations en battant la Guinée-Bissau sur le score de 2-0 le 22 janvier dernier. Il ouvre enfin son compteur à la CAN, et emmène les Etalons en quarts de finale. Pour la première fois, les deux hommes se rencontrent dans une phase finale.

La Tunisie ne garde pas un très bon souvenir des Burkinabè. En 1998, avec Henryk Kasperczak et les Aigle de Carthage avaient été éliminés lors des quarts de finale par le pays hôte, le Burkina Faso. Une rencontre qui s’était soldée sur le score de 1-1 et que les Etalons avaient remporté aux tirs au but, 8-7.

Cette page d’histoire est à effacer pour l’entraîneur de la Tunisie, qui préfère penser au présent. « On revient encore à ce match face au Burkina Faso. Personnellement, je ne vis pas avec le passé. Ce n’est pas comparable, car il y a une nouvelle génération », explique Henryk Kasperczak.

Paulo Duarte, l’architecte portugais

Pour Henryk Kasperczak, les Burkinabè ont fait des meilleurs résultats que la Tunisie lors de la phase de groupes. « Ils étaient dans un groupe difficile comme nous, et ils ont fait deux nuls face à des équipes de qualité, le Cameroun et le Gabon. Et surtout, ils ont enchaîné par une victoire face à la Guinée-Bissau (2-0) », admet l’entraîneur Franco-Polonais.

L’entraîneur portugais, qui arrive sur la pointe des pieds à ce stade de la compétition, ne compte pas laisser passer sa chance, lui qui a débuté sa longue carrière comme entraîneur des Etalons, face à la Tunisie le 1er juin 2008. Les Burkinabè s’étaient imposés 2-1 à Radès, sur le sol tunisien pour les éliminatoires de la CAN 2010. « C’était une grande victoire lors de mon premier match en Afrique. C’est une victoire qui va rester graver dans la mémoire des Burkinabè et dans mon parcours. Toutefois, je ne me nourris pas de l’histoire », avoue Paulo Duarte.

Paulo Duarte dit s’adapter à l’adversaire depuis le début de la CAN, au risque de changer son onze de départ à la dernière minute, ou sa tactique. « Nous pouvons avoir un avant-centre plus fixe comme Aristide Bancé, tandis que Banou Diawara peut jouer n’importe où sur le front de l’attaque, et puis on a également deux joueurs très rapides, Bertrand Traoré et Préjuce Nakoulma », théorise-t-il.

Paulo Duarte compte énormément sur son groupe, qu’il a commencé à construire il y a dix ans et qu’il veut désormais emmener jusqu’à la victoire finale. « Cette équipe, c’est comme une maison, et je l’ai construit. Dès mon arrivée, j’ai qualifié le Burkina pour deux CAN successives en 2010 et 2012. Pourtant, elle n’avait ni expérience, ni de maturité. A l’époque, j’avais commencé un projet pour que le Burkina Faso remporte la CAN », conclut l’entraîneur portugais qui pense que c’est désormais le moment de briller après la finale perdue en 2013 face au Nigéria.

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