Face à l'Iran, le Nigeria gâche un joker

Le Nigeria affrontait l’Iran,ce lundi 16 juin 2014, pour son entrée en lice dans le groupe F. A Curitiba, les hommes de Stephen Keshi ont largement déçu. Tenus en échec par les joueurs iraniens (0-0) - ce qui constitue une nouvelle (petite) surprise dans ce Mondial brésilien -, ils ont grillé une carte majeure. Il leur faudra être plus convaincants face à la Bosnie et à l'Argentine.

De notre envoyé spécial à Curitiba,

Mais où sont passés les champions d’Afrique ? L’occasion était trop belle pour les Super Eagles d’affirmer leur statut d’outsiders dans ce Mondial 2014. C’est raté… Pourtant, dans le groupe de l’Argentine, il fallait le plus rapidement accrocher une victoire dans la course aux huitièmes de finale, que les Super Eagles ont déjà atteints en 1994 et 1998. Difficile d’imaginer autre chose qu’une première place pour l’Argentine qui a battu la Bosnie-Herzégovine dimanche.

Le Nigeria, malgré une possession de balle largement supérieure en première période, n’a pas montré un visage très conquérant. Pourtant, emmenés par Vincent Enyeama, lauréat cette année du Prix RFI/France 24 Marc-Vivien Foé, les Nigérians ont entamé leur match sur des chapeaux de roue. Les joueurs de Stephen Keshi se sont vu refuser un premier but de John Obi Mikel, dès la huitième minute. Mais l’arbitre a sifflé une charge du joueur de Chelsea sur le portier iranien.

Les Iraniens, qui ont bien eu du mal à faire trois passes de suite, ne se sont pas laissé marcher sur les pieds. Mieux, après trente minutes, une tête à bout portant de Javad Nekounam a bien failli créer la surprise du jour. Vincent Enyeama était à l’affût sur sa ligne. En deuxième période, l’Iran a proposé un visage conquérant avec quelques occasions franches.

Service minimum pour le Nigeria

Pour le Nigeria, on avait l’impression que c’était service minimum avec des imprécisions et de la précipitation. Lors de la dernière CAN en Afrique du Sud, Stephen Keshi avait été très critiqué avant de finalement s’emparer du titre. Et malgré l’occasion en or de Shola Ameobi sur un centre venu de la gauche à la 70e minute, le Nigeria n’a pas convaincu le public du stade de l’Arena da Baixada qui l'a souvent sifflé.

Dans l’histoire du football africain, le Nigeria tient une place importante. Après une première Coupe du monde remarquable aux Etats-Unis (1994), puis un sacre olympique à Atlanta en 1996, le Nigeria avait de quoi briller en France quatre années plus tard. Mais l’aventure se terminait au Stade de France face au Danemark (4-1 en huitièmes de finale). Au Brésil, les Super Eagles vont devoir montrer un autre visage pour être les dignes successeurs de « Jay-Jay » Okocha. A Belo-Horizonte, le 21 juin, le Nigeria affrontera la Bosnie-Herzégovine.

« Les sélections africaines sont très proches du sacre, parce qu’elles sont bonnes, aussi bonnes que les autres équipes ici », avait assuré le sélectionneur des Super Eagles la veille en conférence de presse. Sauf que pour l’instant, à la vue de ce match pas très palpitant, le Nigeria est bien loin de ses ambitions. Tout reste à faire... et un joker a été grillé.

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