L'équipe de France, quatre ans après le fiasco sud-africain, entre en lice dans le Mondial, à Porto Alegre, contre le Honduras. Un adversaire présumé le plus faible du groupe E. Mais la réputation de cette équipe rugueuse appelle à la vigilance. Comme l'a d'ailleurs confirmé Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus : « C'est l'une des caractéristiques du Honduras. » Lors de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud, le Honduras avait perdu face à l'Espagne et au Chili, mais avait tenu en échec la Suisse.
Benzema, nouveau leader
C'est une équipe de France orpheline de Franck Ribéry et particulièrement rajeunie qui va se présenter face au Honduras. Désormais, toute la pression repose sur les épaules de Karim Benzema, qui a connu une saison pleine avec le Real Madrid ponctuée par une victoire en Ligue des champions. L'ancien Lyonnais a marqué au total cinq buts en C1 cette saison. En Liga espagnole, il a trouvé 17 fois le chemin des buts.
Non retenu pour la Coupe du monde 2010 par Raymond Domenech, l'ancien Lyonnais est passé à côté de ses deux phases finales (Euro 2008 et 2012), traversées sans parvenir à marquer le moindre but. Karim Benzema a connu une grosse crise de confiance sous l'ère Laurent Blanc.
A 26 ans, le temps est venu pour lui de s'installer comme le patron en sélection, surtout en l'absence de Ribéry. Selon Didier Deschamps, « Benzema est performant, il joue dans un grand club ». Il ajoute : « Là, il est détendu, très souriant, il se prépare très sérieusement. » Parmi les 23 joueurs retenus, il est aussi le plus capé (66 sélections), juste devant Patrice Evra (58) et Hugo Lloris (57).
Didier Deschamps a insisté samedi 14 juin sur le fait de « surtout ne pas avoir de crispation » à l'heure de débuter ce Mondial. « On a fait en sorte de se préparer du mieux possible depuis 4 semaines. Le rendez-vous était prévu depuis un bon moment. On est compétiteur, la vérité, ça reste le terrain et ça commence demain [ce dimanche] ». Les dés sont jetés.