C’est la fin d’une longue parenthèse pour le footballeur africain le plus titré de l’histoire (1). Samuel Eto’o va effectuer son retour en équipe nationale du Cameroun, après huit mois de suspension décrétés par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
L’attaquant a été convoqué chez les Lions indomptables, ce 24 août 2012, par le sélectionneur, le Français Denis Lavagne. Samuel Eto’o va retrouver la tanière à partir du 3 septembre à Dakar, au Sénégal, pour un stage de préparation. Puis il devrait enfiler à nouveau le maillot camerounais pour défier le Cap-Vert à Praia, le 8 septembre, au dernier tour aller des éliminatoires pour la CAN 2013.
Lors de ce match, il pourrait également être associé à Achille Emana, qui revient également en sélection A, pour la première fois depuis la Coupe du monde 2010.
J-A Bell : « On déplace les problèmes »
Eto’o et Emana ont parfois eu des mots en équipe nationale, l’aura du premier éclipsant parfois celle de ses partenaires. Pour Joseph-Antoine Bell, le consultant de RFI et ancien gardien de but des Lions, les querelles d’égos sont un faux problème : « Si on veut faire dire que la personnalité de Samuel Eto’o dérange l’équipe, il faut se demander comment il a pu jouer si longtemps chez les Lions et en devenir le meilleur buteur de tous les temps. Je pense qu’on s’emmêle les pinceaux dans cette affaire et qu’on déplace les problèmes. Je vois mal comment les qualités d'Eto'o ne manqueraient pas à l’équipe du Cameroun. »
Pourtant, Samuel Eto’o aurait pu ne jamais renouer avec l’équipe nationale. En novembre 2011, le quadruple joueur africain de l’année avait poussé au boycott d’un match en Algérie. Le but : protester contre le versement tardif de primes. Pour cet acte, l’avant-centre du club russe Anji Makhatchkala avait initialement été suspendu 15 matches, ce qui lui aurait fait manquer la Coupe d’Afrique des nations 2013. Mais la Fécafoot avait réduit la suspension du capitaine des Lions, en janvier 2012.
A 31 ans, malgré son immense palmarès, Samuel Eto’o va devoir convaincre que son retour en équipe nationale du Cameroun était autant indispensable qu’inévitable.