Hervé Renard : «On va en finale pour gagner »

Hervé Renard est un entraîneur heureux après la victoire de son équipe de Zambie face au Ghana (1-0) en demi-finale de la Can 2012, ce mercredi 8 février à Bata. Après avoir écarté les Ghanéens, favoris de cette compétition, les Chipolopolo défieront l'autre grand prétendant au sacre finale, la Côte d'Ivoire, vainqueur du Mali (1-0) à Libreville. Une perspective qui n'effraie pas Hervé Renard qui ne conçoit pas la défaite.

RFI : comment vous sentez-vous ce soir ?
Hervé Renard :
Ce soir, je pense être le plus heureux des coaches. J’ai eu la chance de venir en Zambie, grâce à mon président, Kalusha Bwalya, qui m’a fait confiance. J’ai eu droit à beaucoup de critiques lorsque je suis revenu (il avait quitté son poste en 2010) car les gens n’avaient pas compris pourquoi j’étais parti. La meilleure des réponses, c’est de faire ce qu’on vient de faire et de gagner la coupe. On ne peut pas aller en finale et la perdre.

RFI : Avant cette rencontre, on évoquait la différence entre la Zambie et le Ghana et vous nous disiez que le Ghana débutait ce type de match avec l’envie de gagner…
Hervé Renard :
C’est dans leur mentalité. Peut-être qu’ils étaient trop sûrs d’eux. Ca fait partie du football. Il faut toujours rester humble. En ce qui concerne notre réussite, il y a certainement quelque chose d’écrit pour qu’on gagne cette coupe.

RFI : Y-a-t-il eu un moment clé dans cette rencontre ?
Hervé Renard :
Le moment clé, c’est d’être revenus à la pause avec un score de 0 à 0. Si le Ghana mène 2 à 0, il n’y aurait rien eu à redire. Cela aurait même été logique au regard de notre médiocre première mi-temps. Nos adversaires vont vouloir s’en servir, mais j’espère que ce sera la seule mi-temps où l’on aura été aussi médiocres. A la pause, j’ai simplement dit : on peut perdre, mais il ne faut rien regretter. Il faut tenter quelque chose et ne pas avoir peur de gagner des duels. J’ai dit aux joueurs qu’il fallait qu’ils rentrent à la maison s’ils étaient crispés et qu’ils regretteraient toute leur vie de ne pas avoir joué cette finale.

RFI : Mayuka sur le banc en début de rencontre, c’était un pari ?
Hervé Renard :
C’était voulu. Des fois ça marche, parfois non. Il avait fait trois matches fantastiques, le quatrième était moins bon à cause de la fatigue. Je lui ai donc dit qu’il allait démarrer sur le banc et qu’il rentrerait pour la dernière demi-heure. J’ai ajouté qu’il marquerait et qu’il qualifierait l’équipe pour la finale. Ca a marché, c’est la magie du football !

Propos recueillis par Romain Lemaresquier

 

 

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