Zambie-Ghana, un duel anglophone

Mercredi 8 février, le Ghana affronte la Zambie à 16h (TU), à Bata. C’est la première affiche des demi-finales de la can 2012. Un duel qui oppose l’un des grands favoris de la compétition, les Black Stars, à l’un des outsiders, les Chipolopolo. Présentation de ce duel anglophone.

Cette première affiche des demi-finales de la CAN 2012 n’est certainement pas la plus alléchante pour l’amateur lambda de football. Mais le duel qui opposera mercredi 8 février le Ghana à la Zambie offrira tous les ingrédients pour un grand match. D’un côté, des Black Stars qui semblent filer tout droit vers leur deuxième finale consécutive, après la défaite en 2010 en finale face à l’Egypte (0-1), et de l’autre, la révélation de ce tournoi, la Zambie. Une équipe à forte personnalité qui ne craint personne et qui avance sans bruit mais avec assurance dans cette compétition.

Une préparation tronquée pour le Ghana

Les Black Stars, arrivés lundi 6 février à Bata, en Guinée équatoriale, n’ont pas bénéficié des mêmes conditions de préparation que la Zambie. Le quart de finale disputé dimanche 4 février face à la Tunisie (2-1, après prolongations) pourrait bien laisser des traces. « On a eu un jour en moins pour se reposer en plus des 120 minutes de jeu face à la Tunisie » a tenu à préciser Goran Stevanovic, le sélectionneur serbe du Ghana. Qui plus est, les Ghanéens ont du réaliser un transfert entre le Gabon et la Guinée équatoriale. Bref, des conditions qui ne sont pas idéales pour préparer au mieux cette rencontre. Mais pour Goran Stevanovic : « Le plus important dans ce type de rencontre, c'est le mental et la personnalité. Je suis sûr qu’on sera prêts pour le match de mercredi ».

La Zambie, une équipe à l’épreuve de tout

Le mental, il en est également question du côté des Chipolopolo. Pour Patrice Beaumelle, l’entraîneur adjoint, les corps sont fatigués et seule la force de caractère peut faire la différence, après près de trois semaines de compétition. Justement, du mental, la Zambie n’en manque pas. Délaissée par les médias, cette sélection, qui n’a pas toujours disposé des meilleures conditions d’hébergements, a su mettre à mal tous les pronostics grâce à une force de caractère surprenante. L’épisode Mulenga (le joueur a été exclu pour indiscipline) n’a eu aucun effet négatif sur le groupe, « bien au contraire » renchérit Patrice Beaumelle.

Pour Hervé Renard, l’exploit est possible

Désormais, les Zambiens s’attaquent à l’un des deux grands favoris. Hervé Renard, le sélectionneur des Chipolopolo en est conscient, mais ne baisse pas pour autant les bras : « je ne vais pas vous dire que la Zambie est favorite face au Ghana, ça ferait rire tout le monde. Mais dans nos têtes, le Ghana ne nous est pas supérieur. On sera à 100% et on se prépare pour réaliser un exploit. Maintenant qu’on a atteint notre premier objectif (les demi-finales), il ne faut pas s’en contenter. On risquerait de le regretter très longtemps. Notre adversaire a une pression du résultat que nous n’avons pas, à nous d’en profiter ».

La vérité du terrain

Place donc au terrain. La seule vérité qui compte aux yeux des acteurs qui fouleront la

pelouse du Stade de Bata mercredi après-midi. Une interrogation subsiste sur les titulaires de ce match. Selon Goran Stevanovic, « tout le monde n’est pas encore à 100%. Ce seront donc les joueurs les plus en formes qui seront titularisés ». Le sélectionneur des Black Stars dit respecter son adversaire. « C’est une équipe forte et disciplinée. Ce sera un match difficile, mais on est conscients de nos qualités ». Même son de cloche pour la vedette de cette sélection ghanéenne, André Ayew : « on ne peut pas se baser que sur notre expérience. Ca va se jouer sur des détails. A nous d’être sereins et de prouver qu’on est une grande équipe ».

La Zambie se méfie

Hervé Renard, qui a été entraîneur adjoint du Ghana (de 2007 à 2008), sait ce qui attend ses joueurs : « Le joueur ghanéen, lorsqu’il entre sur le terrain est plus compétiteur que le Zambien. Mais je les ai beaucoup fait travailler là-dessus ». Reste que lorsqu’il parle d’André Ayew, il est conscient que la qualité de l’effectif est supérieure du côté des Black Stars : « Dédé, c’est le futur numéro un en Afrique. C’est un super joueur, un gagneur comme tout entraineur rêve dans avoir dans son effectif ». Les Chipolopolo sont donc avertis, il faudra rester très concentrés et solidaires pour essayer de faire tomber l’épouvantail ghanéen. Un discours différent de celui de Goran Stevanovic : « j’ai vu plusieurs vidéos de la Zambie. On n’a pas tout à fait le même type de jeu. A nous d’imposer notre style et n’aura pas à se préoccuper de celui de l’adversaire ». Rendez-vous donc mercredi 8 février, à 16h (TU) pour ce duel au sommet entre les Blacks Stars et les Chipolopolo.
 

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