RFI : Chris Malonga, vous qui êtes né en France mais qui avez choisi le Congo, qu’avez-vous pensé de la polémique sur les quotas de joueurs binationaux ?
Chris Malonga : (Il coupe) Elle me concerne plus ou moins ! J’ai intégré très jeune l’équipe nationale du Congo (en 2006, Chris Malonga avait 19 ans) sans avoir jamais été contacté par les équipes de France. Donc, la question ne s’est même pas posée.
RFI : Ces polémiques sur la binationalité vous blessent-elles ?
Chris Malonga : C’est dommage parce que la France devrait plutôt être fière de sa formation. Et puis on ne veut pas voir les mêmes exemples à l’étranger comme Lionel Messi qui a été formé en Espagne. Le fait qu’il joue pour l’Argentine n’a jamais posé de problème à qui que ce soit. Même si beaucoup de bons joueurs ont préféré leur pays d’origine, l’équipe de France est loin d’être démunie. Je ne me fais pas de soucis pour les Bleus.
RFI : Le Congo joue au Ghana le 4 juin en éliminatoires de la CAN 2012. Est-ce que vous pensez déjà à cette rencontre ?
Chris Malonga : Je vais être franc, j’ai d’autres préoccupations pour le moment, c’est-à-dire le maintien avec l’AS Monaco. Même si on parle de mon pays, j’ai un avenir professionnel a assuré. Un avenir serein passe par une victoire contre Lyon dimanche (29 mai). Et dès le lundi, je penserai à tout ça.
RFI : Comment envisagez-vous l’intersaison ?
Chris Malonga : Dans un premier temps, je discuterai avec les dirigeants du football congolais et adviendra ce qu’il pourra.
RFI : Avez-vous des demandes particulières à formuler aux dirigeants ?
Chris Malonga : Ça fait un moment déjà que je ne joue plus pour la sélection (depuis une défaite 3-0 contre le Burkina Faso en août 2011). Les dirigeants connaissent mes raisons. J’espère obtenir des garanties.
RFI : Des garanties au niveau de l’organisation, des primes, de l’encadrement ?
Chris Malonga : Oui, c’est un peu un problème chez la plupart des sélections africaines. C’est difficile d’évoluer vers le professionnalisme certes, mais il y a beaucoup de choses insupportables pour un expatrié. Sans dénigrer l’équipe nationale, j’ai besoin de garanties. La balle est dans le camp des dirigeants de la FECOFOOT.
RFI : Avez-vous convenu d’un rendez-vous téléphonique avec les dirigeants congolais ?
Chris Malonga : Pas du tout. Ils ont mes coordonnées et savent où me joindre.
RFI : Leur lancez-vous un appel présentement ?
Chris Malonga : Non, ce n’est pas un appel. Les choses doivent se faire naturellement. J’ai opté à 19 ans pour la sélection congolaise parce que j’en avais envie. Donc, si l’envie de continuer ensemble est commune, ils vont m’appeler et tout va rentrer dans l’ordre. […] Je ne connais pas beaucoup de personnes qui aiment le conflit en je n’aime pas ça non plus. Mais aujourd’hui, tout ça ne dépend plus de moi.
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