Ryad Boudebouz : « Aller gagner au Maroc » avec l’Algérie

Ryad Boudebouz réussit une fin de saison presque parfaite avec son club, le FC Sochaux-Montbéliard, vainqueur de cinq des sept derniers matches en championnat de France. Le Franco-Algérien souhaite rester dans le Doubs la saison prochaine malgré la polémique sur les quotas de binationaux qui l’a égratigné. Et le meneur de jeu ne perd pas de vue les prochaines échéances avec les Fennecs dont un déplacement périlleux au Maroc, le 4 juin, en éliminatoires de la CAN 2012.

RFI : En tant que Français qui a choisi l’Algérie, est-ce que vous vous êtes senti blessé par la polémique sur les quotas de binationaux ?
Ryad Boudebouz : Oui, je me suis senti visé surtout que mon nom est apparu plusieurs fois dans les médias au sujet des joueurs binationaux. Mais si je prête attention à tout ce qui s’écrit à mon sujet, je vais arrêter le football. J’ai fait un choix depuis longtemps : jouer en équipe d’Algérie. Il faut l’accepter et respecter cette décision.

RFI : Est-ce que des gens vous ont déjà reproché d’avoir préféré l’Algérie à la France ?
Ryad Boudebouz : Non, pas vraiment. Mais j’aimerais rappeler que c’est difficile de refuser la possibilité de jouer une Coupe du monde à 20 ans seulement.

RFI : Parlons un peu de l’Algérie. Ça fait presqu’un an que vous jouez avec les Fennecs. Quel bilan tirez-vous de ces douze premiers mois avec la sélection algérienne ?
Ryad Boudebouz : Difficile d’en faire un. Il y a eu la Coupe du monde 2010 durant laquelle on aurait pu atteindre les 8es de finale si on n’avait pas fait une grosse erreur lors du premier match (défaite 1-0 contre la Slovénie avec une faute de main du gardien de but Faouzi Chaouchi sur le but slovène, Ndlr). Mais c’est resté un moment inoubliable. Le genre qu’on ne vit peut-être qu’une seule fois dans sa vie. Et là, on joue les qualifications pour la CAN 2012. Ç’a mal démarré mais on s’est bien rattrapés en battant le Maroc 1-0. A nous de ne plus faire les c… et d’aller gagner au Maroc.

RFI : Est-ce que vous avez changé en tant que joueur depuis que vous avez disputé une Coupe du monde ?
Ryad Boudebouz : Non, pas du tout. On apprend des choses, c’est certain. Mais on ne change pas, on reste le même. La progression passe surtout par les matches disputés en club parce que c’est là qu’on passe le plus clair de notre temps.

RFI : Un mot sur la double confrontation contre le Maroc en éliminatoires de la CAN 2012. Le match aller, c’était à Annaba et vous aviez gagné 1-0. Une partie de votre famille est originaire de cette ville.
Ryad Boudebouz : Ce sont des moments inoubliables. Le stade était déjà plein à midi alors que le coup d’envoi était à 20 heures. Et puis un match contre le Maroc, c’est le derby, un truc à part.

RFI : Pour le match retour à Marrakech, vous vous attendez à une réception musclée ou à un match plus ouvert qu’en Algérie ?
Ryad Boudebouz : Ça devrait être tout aussi musclé parce que les Marocains sont un peu déçus d’avoir perdu chez nous et ils pensent de surcroit avoir été volés par l’arbitrage sur le penalty victorieux. Il faudra être costauds au Maroc.

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