Andrès Iniesta : « Ce ballon, il devait rentrer »

Après une finale de Coupe du monde serrée qui a finalement basculé en faveur de l’Espagne face aux Pays-Bas, après prolongation (1-0), dimanche soir à Johannesburg, la joie régnait dans un camp et la tristesse dans l’autre. Réactions…

Andrès Iniesta, milieu de terrain de l’Espagne :
« C’est un moment inoubliable, je me rappelle de tout, les gens qui m’ont accompagné, les moments difficiles. Le football permet de vivre ce genre de choses, c’est le summum, c’est incroyable, merveilleux, tout ce que vous pouvez imaginer comme adjectifs.
« Si la Coupe est lourde ? Oui, très lourde ! Après un match pareil, c’est difficile de la porter seul. On a besoin d’aide, mais elle est super belle !
« J’ai eu la chance de marquer ce but, mais le match a été très, très dur. On a réussi à conclure. La vérité, c’est que ce ballon, je l’ai frappé pour qu’il rentre. Il devait rentrer d’une manière ou d’une autre. Quand je l’ai vu rentrer, vous pouvez imaginer la joie ! Maintenant, que les gens fassent la fête, qu’ils profitent et qu’ils se sentent fiers de cette équipe parce que c’est la meilleure du monde. »

« Il m’a manqué
un peu de lucidité. »
A. Robben

Wesley Sneijder, milieu de terrain des Pays-Bas :
« Quand on perd une finale, on se sent très triste. Mais au fond, je pense que l’Espagne a la meilleure équipe du monde. Perdre la Coupe du monde en finale, c’est quelque chose de très dur mais il faut qu’on pense qu’on finit quand même deuxièmes.
« Là tout de suite, je n’ai envie de penser à rien. Je veux juste féliciter l’Espagne toute entière pour son triomphe mérité. Je ne pense pas au Ballon d’or. On rentre en Hollande maintenant. Il faut qu’on profite de ce moment ensemble pour remercier les gens qui nous ont soutenus depuis le début. »

Arjen Robben, attaquant des Pays-Bas :
« Sur la première [des deux occasions manquées face à Iker Casillas, ndlr], je ne joue pas très bien le coup. Il faut être clair. Je suis pourtant bien lancé. Mais ce n'est pas évident. Il m’a manqué un peu de lucidité. La deuxième, c'est plus difficile, je suis déséquilibré. C'est dommage. Notre organisation n'était pas mauvaise. C'est le football ! »

« Le football espagnol
continue de grandir »
C. Fabregas

Cesc Fabregas milieu de terrain de l’Espagne :
« Je suis très, très fier de cette victoire. J’aurais dû faire une passe à David [Villa, ndlr], c’est la seule chose que je regrette, mais ça va, on a gagné. Ça a été dur, mais croyez-moi, maintenant ça ne compte plus du tout car c’est un des meilleurs moments de ma vie. Je veux remercier le staff de m’avoir fait confiance et m’avoir gardé dans l’équipe même si je n’étais pas à mon meilleur niveau. Aujourd’hui on vit un rêve.
« La première chose que j’ai faite au coup de sifflet final a été d’aller saluer Robin [Van Persie, coéquipier à Arsenal, ndlr]. Sur le moment, j’ai été triste pour lui car il méritait aussi de gagner. Si ça n’avait pas été nous en face, je l’aurais soutenu. Il m’a félicité et m’a dit de profiter de ce moment. C’est un type formidable et j’espère que dans les prochaines années il gagnera quelque chose.
« On pratique un bon football depuis l’Euro 2008 et on pensait que notre moment était venu de faire comme la France qui a fait le doublé Coupe du monde/Euro. On a vraiment une équipe spéciale. Avant nous avions Senna, maintenant ce sont Busquets et Piqué, de grands joueurs, qui se révèlent. Le football espagnol continue de grandir. Il y a de quoi être fier.
« Gagner la Coupe du monde est la plus belle chose qui puisse arriver à un footballeur. On ne peut aller au-delà. Ce titre est aussi pour tous les joueurs et les fans d’Arsenal, ainsi que pour son manager Arsène Wenger, qui vient de m’envoyer un message de félicitations, et son staff. Ils m’ont aidé à être où je suis aujourd’hui. »

 

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