De Jean-Damien Lesay, notre envoyé spécial à Johannesburg
Il était environ 17h10, ce vendredi à Vanderbijlpark, lieu de résidence sud-africain de l’équipe de Côte d’Ivoire, quand Didier Drogba a levé les bras au ciel. Ce geste spontané venait relayer l’immense clameur des vuvuzelas dans le quartier au moment du premier but des Bafana Bafana, quelque 80 km plus au nord, à Johannesburg, dans leur match face au Mexique. En même temps qu’il saluait ce but inscrit par le pays hôte dans la première Coupe du monde africaine, l’avant-centre ivoirien apportait la preuve que son bras, blessé il y a une semaine contre le Japon, va mieux.
Sur le coquet et tranquille terrain du George Thabe Stadium, où la délégation ivoirienne était arrivée quelques minutes plus tôt ostensiblement escortée par dix voitures de police, Drogba a débuté l’entraînement avec ses coéquipiers et non loin d’eux comme l’avait annoncé le sélectionneur Sven-Göran Eriksson le matin même. Il fut le premier à s’emparer d’un ballon pour quelques jongles avant de prendre part en leader aux exercices physiques. S’il ressent encore une gêne au bras, l’attaquant vedette des Eléphants la cache parfaitement… et sans grimacer.
Dès lors, on peut s’interroger sur le discours hésitant d’Eriksson qui, quelques heures plutôt, assurait qu’il ne savait encore rien de la participation de son buteur au premier match de la Côte d’Ivoire, mardi contre le Portugal. Pour le coach, la décision reviendra aux médecins et au joueur. A en croire ce que Didier Drogba a démontré durant le temps où la presse a pu assister à son entraînement, il semble avoir l’envie et probablement les moyens de tenir sa place.