Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Gazi
Les Iraniens ont multiplié les tweets pour critiquer la décision d'Apple et une pétition en ligne a déjà recueilli près de 5 000 signatures.
Parmi les applications supprimées, il y a Digikala et Bamilo, deux sociétés de vente par internet du même genre qu'Amazon, ainsi que celles de Snapp et Tap30, deux sociétés de taxis de type Uber, ou encore Delion, qui livre des repas.
Selon les chiffres officiels, 40 millions d'Iraniens, sur une population de 80 millions de personnes, ont des smartphones. Et parmi eux, six millions possèdent des IPhones. et en pratique, cette décision signifie que ceux-ci ne pourront plus utiliser ces applications ou les mettre à jour.
Sanctions américaines
De son côté, la société Apple a simplement expliqué qu'elle a dû retirer ces applications de sa boutique en ligne à cause des sanctions américaines qui interdisent toute transaction financière entre des Américains et l'Iran.
Le ministre des Télécommunication Javad Azari a protesté dans un tweet en affirmant qu'Apple n'avait pas respecté les « droit des utilisateurs » iraniens.
« Les technologies de l'information doivent être utilisées pour rendre la vie des gens meilleure et plus confortable et non comme un moyen de discrimination entre les pays », a ajouté le jeune ministre.
Malgré l'accord nucléaire et la levée d'une partie des sanctions internationales, les Etats-Unis maintiennent toujours des sanctions contre l'Iran et le président Donald Trump ne cesse de durcir le ton à l'égard de Téhéran.