Les internautes, certainement dopés au dioxyde d'azote que rejettent les moteurs diesel de Volkswagen, ont bien failli s’étrangler de stupeur devant l’énormité de cette affaire aux relents sulfurés. « La préméditation et la durée de la fraude sont ahurissants », fulminent les Twittos : « Pour les grandes entreprises, le profit passera toujours avant la préservation de la planète. » Puis les messages s’emballent : « Le #Dieselgate, c'est comme la Fifa ou Armstrong : tout le monde était au courant mais personne n'en imaginait l'ampleur. »
Les propos tenus, lors d'un événement promotionnel à New York ce lundi par Michael Horn, le responsable de Volkswagen America, n'ont ont absolument pas calmé les internautes : « Notre entreprise a été malhonnête, avec l'EPA (l’Agence américaine de protection de l'environnement,) et avec (le CARB), l’autorité californienne de la qualité de l’air, ainsi qu'avec vous tous,... et avec mes mots en allemand on dirait qu'on a " totalement merdé ". »
« Et les autres constructeurs alors ? Rien vu ? Rien soupçonné ? »
« Comment expliquer aux citoyens de lutter contre la pollution quand de grandes entreprises méprisent à ce point ce combat ? », commente un internaute en diffusant une pub datant de 2009 vantant les faibles rejets en CO2 de la Passat, l'une des autos incriminées aux États-Unis. Le « Das Auto » (« LA voiture ») qui ponctue les pubs de la firme est devenu « Das Fake ».
Les internautes se sont empressés de détourner toutes les réclames de la marque sur la Toile : des voitures avec le nez de Pinocchio, ou le sigle du constructeur sur le casque du terrible Dark Vador de Star Wars. On assiste à un festival de parodies sur les réseaux sociaux. Certains Twittos restent cependant dubitatifs : « Et les autres constructeurs alors ? Rien vu ? Rien soupçonné ? Et surtout rien de semblable ? » Pas du tout ! conclut un Twittos. « Les constructeurs n’y sont pour rien, c’est le diesel qui rend aveugle. »