Les attaques menées contre les Nations unies à Bamako n'ont pas été revendiquées. La piste terroriste est évidemment sur la table : on sait depuis l'attentat de mars dernier que les jihadistes présents dans le Nord sont capables de frapper à Bamako. Mais cette piste n'est pas la seule, car la mission des Nations unies au Mali est actuellement la cible de violentes critiques.
Un accord de paix a été signé le 15 mai, auquel les groupes rebelles ne se sont pas joints. La Minusma, comme l'ensemble de la médiation internationale, tente toujours de les convaincre de signer et de privilégier un règlement pacifique de la crise. Ce que de plus en plus de Maliens ont de plus en plus de mal à accepter. Sur le terrain, les rebelles n'ont pas cessé leurs attaques meurtrières. Beaucoup estiment donc que la Minusma fait trop leur jeu au lieu de les considérer comme « des ennemis de la paix » et donc de les combattre.
Sans aller aussi loin, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta lui-même a publiquement accusé les Nations unies de manquer de « justice » et d'« équité ». Des propos très appréciés dans le pays et qui n'ont certainement pas contribué à faire remonter la popularité d'une mission onusienne qui ne cesse de clamer son impartialité.