#Snappening: près de 200000 photos volées sur Snapchat

Des pirates informatiques ont subtilisé, vendredi 10 octobre, les images et les vidéos de l’application de messagerie sans traces pour Smartphones, Snapchat. Les auteurs prouvent ainsi que des messages supposés éphémères, censés disparaître quelques secondes après leur envoi, ne s’effacent en réalité jamais vraiment de la Toile.

Après le #CelebGate, mot-clef qui désignait le vol de centaines de photos de célébrités dénudées dans les centres de stockage d’Apple, un nouveau scandale informatique buzze sur la Toile : le #snappening. Les utilisateurs de Snapchat, une application pour Smartphones qui permet d’échanger, en toute discrétion, des messages censés s’autodétruire au bout de quelques secondes, viennent d’être victimes d’un vol sans précédent. Près de 200 000 clichés, parmi lesquels des « sextos » d’adolescents et des vidéos à caractère pornographique, ont été dérobés puis affichés sur le site éphémère viralpop.com, en laissant le temps à de nombreux internautes de télécharger une compilation de tous les fichiers volés.

Cette application ne laisse, normalement, aucune trace des correspondances entre ses utilisateurs. Son utilisation n'a rien de compliqué, à condition toutefois de bien suivre les explications de Mendel. Ce jeune geek pré-ado a présenté Snapchat, sur la Toile, dès sa sortie et poste de nombreux tutoriels vidéo sur YouTube. Le jeune Mendel souligne que la faiblesse de Snapchat, exploitée par les pirates informatiques, était connue de tous les utilisateurs dès son lancement. Mais selon un porte-parole de la start-up californienne, « les victimes des fuites sont les utilisateurs eux-mêmes ayant employé des applications permettant d'enregistrer les fichiers éphémères de Snapchat ».

Plusieurs experts américains contredisent cette déclaration de Snapchat. Ils soulignent que, dès janvier 2014, ils avaient alerté les utilisateurs de l'application du vol possible de leurs photos sur leurs Smartphones et affirment aujourd’hui que « les images envoyées via SnapChat ne disparaissent jamais ». Cette affaire embarasse l'entreprise américaine, déjà victime d'un piratage en décembre 2013. La société, qui ne génère pourtant aucun revenu, est valorisée à 10 milliards de dollars et envisageait prochainement de diffuser de la publicité sur son application avant une éventuelle introduction en bourse. Ses rêves de grandeur sont devenus bien éphémères, contrairement aux « sextos » des adolescents dont les images privées s’affichent à jamais sur la Toile.

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