Apple piloterait bien le bolide Tesla

Fondée en 2003, la société Tesla a sorti de son usine californienne sa première voiture entièrement électrique en 2008. Confidentielle voire élitiste Tesla souhaite révolutionner le monde de l’automobile comme Apple l’a fait pour la téléphonie mobile. La firme à la pomme aimerait bien partager la route avec Tesla. Pour faire rouler prochainement une iCar?

Des rumeurs de rapprochement ou de rachat par Apple ont profité à l’action de la firme Tesla. Une augmentation de près de 13%, vendredi dernier, pour une action qui a flambé de 418% sur les douze derniers mois. Le rachat a été démenti mais le rapprochement demeure bien confirmé. C’est un peu comme si le fournisseur Internet Free devenait actionnaire de Renault… Mariage étonnant de l’high-tech avec une industrie centenaire ? Oui, mais pas insensé, voire visionnaire, car les nouvelles technologies ont pris le pouvoir partout (maisons, objets, vêtements et forcément voitures…). Apple a déjà débauché l’ex-patronne de Burberry pour étoffer sa gamme (la rendre plus mode encore sans doute). Maintenant, à chaque présentation de fabricants de téléphonie mobile, des déclinaisons en montres, bracelets, lunettes sont envisagées… Lors du CES 2014 à Las Vegas (le plus important salon de l’électronique au monde), 9 constructeurs automobile étaient présents et montraient fièrement les nouvelles technologies embarquées dans leurs véhicules, jusqu’à la technique sans chauffeur… Audi, BMW, Chrysler, Ford, General Motors, Mazda, Toyota… à l’exception de Tesla qui n’était pas là mais qui représente pourtant le nec plus ultra de la voiture du futur.

Tesla, de 0 à 100 km/h en 4,4 secondes

Mais Tesla ? Kézako ? Il s’agit de l’idée d’Elon Musk, son patron qui souhaite révolutionner une vieille industrie. Tesla est la 3e voiture de luxe à être vendue aux Etats-Unis (après Mercedes et BMW). Entièrement électrique, truffée de nouvelles technologies, le bolide peut passer de 0 à 100 km/h en 4,4 secondes. Elon Musk est souvent comparé à Steve Jobs (tiens tiens) car il aime à changer les choses comme il l’a déjà fait avec PayPal, réussi à le faire pour l’espace (SpaceX) et s’amuse à rêver avec l’hyperloop (un moyen de transport en cpasules qui relierait Los Angeles à San Francisco en moins de 30 minutes) … Mais c’est avec Tesla qu’il a saisi l’occasion de bouleverser notre monde régulé par les automobiles… Un analyste de Morgan Stanley souligne qu’on serait « les témoins du croisement le plus disruptif entre la fabrication, l’innovation et le capital dans l’industrie de l’automobile en un siècle. »

Disruptif, écologique et beau…

Disruption dans le langage électrique, c’est l’ouverture soudaine d’un circuit électrique. Pour parler des nouvelles technologies le terme est prisé et souligne la création (souvent à contre-pied) d’un nouveau mode de fonctionnement, nouveau service… Disruptif, écologique et beau… la gageure et les arguments marketing d’Elon Musk qui ne perd pas la tête non plus. Il a commenté les rumeurs en soulignant que des discussions avec Apple ont bien lieu mais un rachat serait pour lui « très improbable » car sa marque souhaite rester focalisée sur la construction « d’une voiture électrique irrésistible ». Forcément irrésistible comme un produit de la marque à la pomme ?

Le New York Times s’amusait à rappeler que Steve Jobs, le fondateur d’Apple, avant sa mort avait déclaré à l’un de ses journalistes, John Markoff : « que s’il avait eu plus d’énergie, il serait allé concurrencer Detroit avec une Apple car. » Celle qui est surnommée la Ferrari des voitures électriques va-t-elle rapprocher Palo Alto ( le siège de Tesla) de Cuppertino (le siège d’Apple) ?

 

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