Facebook, déjà 10 ans de « j’aime »

Imaginé en 2004 sur le campus d’Harvard, Facebook s’est transformé en un réseau social monstre à l’échelle de la planète. Aujourd’hui, le site au fameux pouce « j’aime » fête ses dix ans et lorgne vers l’avenir. Un futur qui reste à négocier, non sans difficultés, depuis que Facebook n’est plus seul sur le marché…

On peut dire qu’en 2004 Facebook n’existait pas vraiment. Il s’agissait plutôt d’un drôle de site qui se jouait d’un trombinoscope d’université en proposant de comparer les beautés respectives des étudiant(e)s. Mais c’est bien d’Harvard que Mark Zuckerberg a façonné sa machine redoutable dans l’univers des réseaux sociaux, et ce à l’échelle mondiale.

Fêter dix ans de Facebook c’est donc célébrer dix années d’évolution d’une plateforme qui a été profondément transformée, qui s’est également intégrée à nos sociétés de façon souvent univoque en posant constamment de nombreuses questions sur les libertés individuelles. Est-ce bien utile de donner tant d’informations concernant sa vie privée ?

 
Toujours est-il que succès aidant, Facebook est devenu le deuxième site le plus consulté après Google et avant YouTube… avec 1,2 milliards d’abonnés ! En 2004, à la naissance de Facebook,  les réseaux sociaux existent à peine, mais TheFacebook (nom des origines) représentait déjà cette idée du web 2.0, cet internet qui devenait plus évident, facile d’utilisation, quasi ludique… A l’heure où le web n’en fini plus d’être mondial et ancré dans nos mœurs, c’est dorénavant vers les marchés asiatiques, plus portés sur les usages mobiles que se penchent les salariés de Facebook.

La dictature soft du « j’aime »

Aujourd’hui, c’est l’heure des bougies sur le gâteau, mais aussi l’heure des questions pour ce mastodonte dont la force repose sur l’engouement de ses abonnés. Une étude de Princeton a ainsi prédit la fin de Facebook vers 2017, ce qui a fait rire les salariés de Facebook et étonne un peu. Il n’empêche, les nouveaux réseaux sociaux comme Twitter, Snapchat, Pinterest, Whatsapp, Line ou Tumblr sont des rivaux potentiels à l’heure où les marchés asiatiques prennent du volume…
 

Facebook ne souhaite pas subir un destin à la MySpace un site qui est passé de la popularité à la quasi désertion de ses abonnés en peu d’années… Alors Facebook va continuer à nous faire vivre sa dictature soft du I like (« j’aime »). Car on ne peut faire autre chose qu’aimer sur ce site qui favorise l’amitié et le partage entre amis. Jamais de boutons négatifs. Facebook est donc devenu le terrain de nouvelles écritures (un peu comme les 140 signes de Twitter qui bouleversent également nos modes de communication).

Les statuts publiés sur Facebook ont entrainé la mise en avant de notre personne, une certaine théâtralisation de soi et des autres… A nos risques et périls parfois. Cette culture du like qui nous façonne depuis dix années pourrait donner du travail à une pelletée de psychologues en herbe. Après dix années de vie avec Facebook, sans songer à un hypothétique déclin, c’est plutôt vers ces nouveaux usages qu’il faut regarder. Les abonnés sont devenus de véritables community managers de leur vie sur le Net, via le réseau social Facebook ou d'autres, d’ailleurs…

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