La monnaie virtuelle, le bitcoin a dépassé mercredi le seuil symbolique de 1000 dollars. Sa valeur a tout simplement quintuplé en un mois, selon le site d’échanges MtGox. Inventé en 2009 par un mystérieux informaticien ou groupe d’informaticiens du nom de Satoshi Nakamoto, le bitcoin a fait beaucoup parler de lui car de confidentiel, voire obscur, il est devenue monnaie d’échange ou de spéculation. Bitcoin est un néologisme anglais qui signifie littéralement pièce pour 'coin', et numérique pour 'bit' : l'unité de mesure employée dans le langage informatique. Connu pour avoir été utilisé par les consommateurs de The silk road, marché noir sulfureux sur Internet, l'usage du bitcoin se propage : Virgin autorise maintenant sa clientèle à payer son voyage dans l’espace en bitcoin. Ce serait la crise chypriote qui aurait mis en avant cette alternative virtuelle pour la spéculation et les marchés chinois actuels en seraient friands.
En 2009, on pouvait pour presque rien frapper des pièces
Une anecdote d’Outre-Manche révèle les caractéristiques, un peu particulière dirons-nous, de cette monnaie. James Howells avait décidé en 2009 durant un week-end de « fabriquer » des bitcoins. A l’époque, on pouvait, pour presque rien, frapper des pièces. Selon Olivier Tesquet de Télérama : « un agrégat de machines, auquel tout un chacun peut ajouter la sienne, met sa puissance de calcul au service de la création de nouveaux bitcoins. Chaque « nœud » du réseau « frappe » de nouvelles « pièces », en répondant à des équations de plus en plus complexes. » James Howells, en 2009, avait donc laissé son ordinateur travailler durant tout un week-end pour acquérir près de 7500 bitcoins. Puis, selon lui, vie de famille et travail ont fait qu’il avait délaissé ce portefeuille électronique archi sécurisé.
Sous les mètres de détritus un disque dure de 4 millions de livres
Après avoir malencontreusement renversé de la limonade sur son ordinateur, James Howells a décidé de s’en séparer. Tout en conservant le précieux disque dur, contenant le fameux portefeuille avec la clé numérique pour l’ouvrir. Ce n’est que cet été qu’il a choisi de se débarrasser de son précieux disque dur vraiment inutile, pensait-il (le cours du bitcoin n'avait pas encore atteint de record). « Vous savez, quand vous jetez quelque chose à la poubelle et que votre tête vous dit que c’est une mauvaise idée, et bien j’avais ce sentiment ! » a-t-il déclaré au Guardian. Depuis, il regarde la décharge proche de Newport avec effroi, tout en sachant que sous les mètres cube de détritus repose son disque dur d’une valeur actuelle de 4 millions de livres sterling.