Depuis Oman,
Cette année, le Sicilien vise le Tour de France et ne passera pas par la case Tour d'Italie (Giro). Le vainqueur du Tour de France 2014 a retrouvé les routes ensoleillées du Sultanat d’Oman où il avait aussi brillé en 2014, pour continuer sa préparation avant de retrouver les routes d’Europe et notamment celles de Milan-San Remo. Sa première classique, il l’abordera en coéquipier pour Sonny Colbrelli.
Le Tour des Flandres pour rouler sur des pavés
Mais en mai, il n’y aura pas de Giro. Si l’enchaînement Tour d’Italie-Tour de France reste prestigieux, Nibali pense que c’est devenu « trop compliqué ». « Les coureurs arrivent tellement frais sur la Grande Boucle que c’est presque impossible de briller sur les deux courses », dit-il calmement. Le dernier coureur à avoir réalisé le doublé reste Marco Pantani, en 1998.
Contrairement à Nibali, le Français Thibaut Pinot veut, lui, briller sur les deux épreuves cette saison. « Ce n’est pas impossible. Mais je crois que le Giro convient mieux à Thibaut Pinot », avance timidement le coureur italien.
Nibali, qui dit avoir autant de pression en Italie qu’en France, ne regrette pas de faire l’impasse sur le Tour d’Italie. « Il faut savoir ce que l’on veut », avance celui qui a remporté les trois Grands Tours (Italie, France, espagne), le sixième coureur à réussir cet exploit. Il espère s’offrir un deuxième Tour de France, le plus important à ses yeux.
Pour cela, Nibali a décidé de passer par le Tour des Flandres afin de renouer avec les pavés. « Il ne visera pas le résultat, mais il sera intéressant pour lui de rouler sur des pavés, qu’il retrouvera au Tour de France. Même si on ne peut pas vraiment comparer le Ronde ([surnom du Tour des Flandres, Ndlr) avec la 9e étape du Tour (Arras - Roubaix, qui comprend 15 secteurs pavés de l’Enfer du Nord, ndlr) », a indiqué son équipe dans un comminiqué.
Liège-Bastogne-Liège pour un succès de prestige
« Je vais courir plus cette année mais en restant concentré sur mes objectifs », indique la star italienne qui aimerait aussi s’imposer sur la classique Liège-Bastogne-Liège. En 2012 il avait terminé deuxième après avoir été repris par le Kazakh Maxim Iglinskiy dans le final. Nibali fait la grimace quand on évoque l'épisode avec lui. « C’est une course tellement dure et longue. Mais ce qui est encore plus compliqué, c’est d’arriver pile en forme ce jour-là. Liège est à mon programme et on verra ! »
En fin de saison, Nibali espère être au Tour d'Espagne pour préparer les Championnats du monde en Autriche, au Tyrol, en plein cœur des Alpes, où le parcours est taillé à se mesure. A Oman, l’ancien leader de l’équipe Astana, très détendu, prend le temps de faire des photos avec le public au départ et à l’arrivée des étapes. Le mois de juillet est encore loin.