La politique, nouveau terrain de jeu de Ronaldhino?

Selon le journal brésilien O Globo daté du jeudi 14 décembre, le footballeur brésilien Ronaldhino se présenterait comme candidat aux prochaines élections sénatoriales en 2018 sous les couleurs de Patriota, une formation populiste de droite. Celle-ci a démenti l’information vendredi 15 décembre.

Au Brésil, on dit souvent que « lorsque l’on est sérieux, on ne fait pas de politique ». Cette phrase résonne encore plus alors que le pays votera en 2018 pour les présidentielles, les sénatoriales, les législatives et les gouverneurs de chaque province. Un grand renouvellement de la classe politique.

Ronaldhino futur sénateur de l’Etat de Minas Gerais ?

C’est au moment où le Brésil vit une crise économique majeure (pratiquement 9 millions de Brésiliens sont retombés dans la misère en 2016 selon l’IBGE), avec un regain de violence, que l’ancienne gloire du Paris Saint-Germain, Ronaldhino, aurait décidé de se lancer en politique. Il aurait l’intention de devenir sénateur sous l’étiquette d’un parti populiste de droite : appelé Patriota. Une formation incarnée par le très controversé Jair Bolsonaro. L’ancien numéro dix se présenterait dans l’Etat de Minas Gerais, une région située juste au-dessus de Rio de Janeiro.

Le chef actuel de Patriota a un côté puritain, avec des positions très tranchées sur l’avortement, homosexualité, le racisme. Il prône aussi la peine de mort et a fait l’apologie de la torture. Mais que va faire Ronaldhino dans ce parti, lui qui n’a jamais notamment caché son penchant pour les fêtes nocturnes lorsqu’il était joueur à Paris ?

Les provocations de Jair Bolsonaro

Jair Bolsonaro, élu sans discontinuer depuis 1990 à Rio, a souvent fait parler de lui avec ses phrases provocatrices. En 2011, dans une interview, il affirmait qu’il préférerait que son « fils meure dans un accident de voiture plutôt qu’il soit homosexuel ». Jair Bolsonaro s’en est pris à plusieurs reprises à Dilma Rousseff, l’ancienne présidente, et à sa volonté de sensibiliser les jeunes enfants à l’homophobie dans les écoles. Jair Bolsonaro a aussi défendu ouvertement la torture pour l’obtention d’informations, car « les dealers et les kidnappeurs n’ont plus de droits humains ».

À 37 ans, Ronaldhino, Ballon d'or 2005, s’affiche donc aux côtés d’un personnage très controversé, représentant brésilien de la vague nationaliste et ultra-conservatrice, député du Parti progressiste (PP), militaire de réserve, et potentiel futur candidat à la présidence.

Si le média brésilien O Globo annonce que Ronaldinho va se présenter comme candidat en faveur du Patriota, l'organisation a publié un démenti. Le communiqué indique qu'il n'y a pas « d'accord entre le parti et Ronaldinho ». La candidature de Ronaldinho doit être entérinée lors de prochaine convention du parti et « dans les délais établis par la justice électorale ». Comme Ronaldhino, d’anciennes icônes du football brésilien se sont déjà plongés dans le monde politique, à l’image de Bebeto, Pelé, Zico ou Romario.

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