De notre envoyé spécial,
Depuis le début des Jeux de Rio, chaque jour apporte son lot d’histoires plus ou moins croustillantes. La plupart du temps, ces faits qui agrémentent la compétition prêtent à sourire. Comme la curiosité du bassin de plongeon olympique devenu vert au bout de quelques jours. La piscine a été vidée, une décision provoquée par l'imminence des épreuves de natation synchronisée. Sinon, impossible de juger les performances de ces athlètes. Le bassin de water-polo adjacent avait aussi viré au verdâtre… Les poloïstes ont trouvé refuge dans le bassin olympique où l’Américain Phelps a fait son show.
De drôles de spectateurs brésiliens
Depuis le début des JO, les spectateurs brésiliens n'hésitent pas à s'enflammer pour leurs idoles locales et à siffler leurs adversaires, au point de choquer les athlètes dans certaines disciplines. Dans le Stade olympique, la plupart des gens portent le maillot de foot de la Seleção. Les Brésiliens et les sports olympiques, visiblement ça fait deux.
Les temps habituels du silence pour la concentration des athlètes ont été largement oubliés par le public brésilien et le comportement fair-play a souvent volé en éclats. Le Français Renaud Lavillenie ne risque pas de revenir en vacances à Rio. Il a eu droit à l’hostilité du public brésilien lors de son duel à la perche avec le local Thiago Braz Da Silva. Les Brésiliens ont aussi adoré siffler tous les athlètes argentins, sans exception !
Les juges de la boxe pas toujours impartiaux
Moins comiques, les juges de la boxe n’ont pas tous donné une grande satisfaction. L’Association internationale de la boxe amateur (AIBA) ne plaisante plus. Elle a annoncé, mercredi 17 août, avoir écarté certains juges de la suite du tournoi olympique de boxe. Son communiqué indique qu’une commission a revu les 239 matches disputés depuis le début des Jeux de Rio. Résultat : « une poignée de décisions en dessous du niveau attendu ».
L’AIBA a décidé que les arbitres et les juges concernés n’exerceraient plus pendant les Jeux. On se souvient des larmes de l’Algérien Abdelkader Chadi qui contestait sa défaite face à un Brésilien.
Patrick Hickey fait honte au CIO
Dans la série des nouvelles pathétiques, on notera qu’un des membres de la commission exécutive du Comité international olympique, Patrick Hickey, président de l’Association des comités olympiques européens (EOC), a été arrêté par la police brésilienne à son hôtel. On lui reproche avec quatre autres « suspects » d’avoir vendu des billets pour les Jeux de Rio à un prix très élevé, après les avoir récupérés illégalement auprès de revendeurs officiels agréés par le comité olympique irlandais. Une organisation dont Patrick Hickey est le président depuis 1989. Une très mauvaise publicité pour le CIO.
Jeudi 18 août, à trois jours du baisser de rideau, le premier cas de dopage positif chez un médaillé olympique est tombé. L’haltérophile kirghize Izzat Artykov, médaillé de bronze dans la catégorie des – 69 kg, a été exclu. Le tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé la décision. Izaat Artykov a été disqualifié dans la foulée.
Les athlètes aiment McDonald's
Dans le village olympique, les athlètes aiment manger au McDonald's. Le géant du fastfood a dû prendre des mesures drastiques, en limitant les commandes à 20 produits. Chaque jour, nous avons constaté qu’ils étaient nombreux à oublier les régimes drastiques pour sportifs de haut niveau. Est-ce parce que c'est gratuit pour eux ?
Le Kenyan Ezekiel Kemboi, initialement médaillé de bronze du 3 000 m steeple en athlétisme, devait prendre sa retraite. Il a été disqualifié après réclamation du Français Mahiedine Mekhissi à qui a été attribuée la médaille de bronze. Du coup, Kemboi est revenu sur sa décision et veut régler ses comptes sur la piste. « J'avais prévu de prendre ma retraite à condition de rentrer au pays avec une médaille. Maintenant, j'ai le sentiment que je dois reprendre cette médaille, pas en déposant une réclamation, mais bel et bien sur la piste ». Les JO, c'est deux semaines de compétitions et des tonnes d’histoires.