Maria Sharapova, la sportive la plus riche du monde, est en train de perdre un à un tous ses partenaires. Au lendemain de la confession de la joueuse russe, qui a avoué prendre « depuis dix ans » un médicament placé le 1er janvier 2016 seulement sur la liste des produits interdits, trois grandes marques ont annoncé qu'elles ne renouvelleraient pas le contrat de sponsoring de l'ex-numéro 1 mondiale.
La sportive qui a gagné le plus d'argent en 2015
L'équipementier sportif américain Nike a indiqué dans la nuit de lundi à mardi suspendre ses liens avec Maria Sharapova. « Nous sommes attristés et surpris par l'information concernant Maria Sharapova », déclare la marque à la virgule. Un porte-parole de l’équipementier américain précise que les relations avec Maria Sharapova sont suspendues le temps de l'enquête.
L’horloger suisse Tag Heuer a lui aussi annoncé qu'il ne renouvellerait pas le contrat de sponsoring de la star du tennis. « TAG Heuer est sous contrat avec Maria Sharapova jusqu'au 31 décembre 2015. Nous étions actuellement en discussion pour prolonger notre collaboration. Compte tenu des circonstances, la marque horlogère suisse suspend ces négociations, et a décidé de ne pas renouveler son contrat avec Mme Sharapova », peut-on lire dans un communiqué.
Maria Sharapova, 28 ans, est la sportive qui a gagné le plus d'argent en 2015, près de 30 millions de dollars, dont plus des trois-quarts en revenus publicitaires, selon le magazine américain Forbes. Sa fortune est estimée à 200 millions de dollars.
Le soutien du ministre russe des Sports
Le constructeur automobile allemand Porsche a été le troisième à suspendre ses activités avec l’athlète russe. « On regrette la nouvelle concernant Maria Sharapova. On a décidé de suspendre les activités prévues jusqu'à ce que de plus amples informations soient connues pour nous permettre d'analyser la situation », fait-il savoir également dans un communiqué.
La Fédération internationale de tennis a suspendu provisoirement Sharapova le temps de la procédure. Un jury indépendant, formé d'un juriste et de deux scientifiques, va être constitué. Il réunira les pièces du dossier et entendra les arguments de la joueuse lors d'une audition avant de prononcer une éventuelle sanction. Sharapova, mais aussi l'Agence mondiale antidopage, auront la possibilité de faire appel de la décision.
Le ministre russe des Sports, Vitaly Mutko, a apporté mardi son « soutien » à sa compatriote. « Je suis désolé pour Masha (le surnom de Maria Sharapova, ndlr). J'espère que nous la reverrons sur les courts et nous sommes prêts à la soutenir », a-t-il assuré à l'agence de presse russe Tass. La Russie fait face en ce moment à un vaste scandale de dopage et de corruption touchant l'athlétisme.