avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
« Je suis le plus grand », le titre de l'exposition reprend la célèbre déclaration d'un certain Cassius Clay en 1964, jeune boxeur qui allait devenir quelque temps plus tard Mohamed Ali après s'être converti à l'islam. L'exposition se veut une promenade intimiste parmi des souvenirs rares du sportif : la bicyclette à l'origine de sa vocation, la porte en bois de sa maison d'enfance à Louisville (Kentucky), des gants de boxe ou encore un peignoir brodé avec son mantra : « Flotte comme un papillon, pique comme une abeille ».
Et surtout résonnant dans chaque salle, il y a la voix d'un homme qui a touché tant de gens, à commencer par son ami indéfectible, co-commissaire de l'exposition, Davis Miller. « Je crois que ce qui fascine les gens c'est que Mohammed Ali ne s'est jamais soumis, explique à RFI Davis Miller. Il est toujours resté debout, jusqu'à aujourd'hui. C'est très émouvant pour moi d'évoquer cet homme qui s'est battu pour ses convictions toute sa vie et continue à le faire. Il a 74 ans, il est au dernier stade de la maladie de Parkinson et il se bat encore chaque jour. C'est un homme extraordinaire !»
L'exposition retrace aussi le parcours politique de Mohamed Ali, passé du statut de paria pour avoir refusé de se battre pendant la guerre du Vietnam à celui de pionnier de la contre-culture, puis de héros fêté par tous les pouvoirs.
→ «I am the greatest », une exposition à voir à l'arène O2 de Londres jusqu'au 31 août.