Tour de France: que la grande fête du vélo commence!

La 102e édition du Tour de France s'élancera, ce samedi 4 juillet, d’Utrecht aux Pays-Bas. Durant les dix premières étapes, le peloton et les principaux leaders vont devoir éviter les embûches, vent, chutes et pavés, avant d’aborder les Pyrénées.

De notre envoyé spécial à Utrecht,

Allez, certains vont encore râler : « Le Tour de France à l’étranger, ce n’est pas le Tour de France. » Comme à chaque Grand départ en dehors des frontières hexagonales, le débat est lancé. Mais ici à Utrecht aux Pays-Bas, le vélo est une religion et cela mérite bien une Grande Boucle.

Toute la ville est aux couleurs de la plus grande course à étapes du monde : le jaune. Aux fenêtres, dans la rue, la marque Tour de France est visible. Le spectacle devrait être à la hauteur de l’événement. A Utrecht, la première piste cyclable date de 1895. Même le Giro est passé par ici en 2010 ! Un certain Tyler Farrar, aujourd’hui dans l’équipe sud-africaine MTN-Qhubeka avait levé les bras.

Un plateau de rêve !

Pour la première fois depuis très longtemps, « les Quatre Fantastiques », l’Espagnol Alberto Contador, le Britannique Christopher Froome, le Colombien Nairo Quintana et le vainqueur sortant, l’Italien Vincenzo Nibali, se sont donné rendez-vous. A eux quatre, ils comptent douze victoires dans les Grands Tours. Mais attention, « il ne faut pas oublier les outsiders comme les Français Romain Bardet ou Thibaut Pinot », comme le dit Nibali qui rappelle que « les premiers jours sont difficiles et très stressants ».

Aux Pays-Bas et en Belgique, il faudra éviter de tout perdre dans une bordure, ou dans une chute collective, spécialités de la première semaine. Arrivé sur le territoire français (mardi 7 juillet), ce sont les pavés de Paris-Roubaix qui pourraient être le pire des pièges. L’an dernier, Christopher Froome y avait laissé toutes ses illusions. Avant d’arriver à Utrecht, plusieurs équipes ont ainsi effectué la reconnaissance des secteurs pavés qui animeront le final de la 4e étape.

Un contre-la-montre par équipes pour clore la première partie

La 102e édition de la Grande Boucle sera à n’en pas douter une course intéressante. Après une semaine d’efforts intenses à batailler pour ne pas perdre de temps, les leaders s’expliqueront sur un contre-la-montre par équipes de 28 kilomètres entre Vannes et Plumelec (9e étape, dimanche 12 juillet). Gare aux équipes diminuées par les incidents de course ! « On y verra beaucoup plus clair après dix jours, quand on aura franchi les pavés, les étapes exposées au vent... Le peloton va être très nerveux », prévient Marc Madiot, le manager de la Française des Jeux du Français Thibaut Pinot, troisième de l'édition 2014.

Ensuite, tout ce petit monde prendra une journée de repos avant d’en découdre le jour de la fête nationale en France, dans les Pyrénées, avec le premier col hors-catégorie du Tour. La-Pierre-Saint-Martin, une montée inédite de 15 kilomètres à plus de 7 % pourrait sourire à un grimpeur français pour le 14 juillet.

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