Il aura suffi de deux saisons à José Mourinho pour ramener le titre de champion d’Angleterre de football à Londres. Les deux clubs phares de Manchester, United et City, se partageaient en effet le trophée depuis le dernier sacre de Chelsea en 2010.
L’entraîneur portugais, revenu chez les Blues (le surnom des joueurs de Chelsea, Ndlr) après un premier passage entre 2004 et 2007, dressait donc un bilan flatteur après une victoire 1-0 face à Crystal Palace garantissant la première place à son équipe.
« Je suis très heureux et fier, a-t-il lancé après la rencontre décisive. On peut se retourner et voir à quel point on mérite d'être champions. La saison dernière, nous construisions quelque chose. Cette saison, nous avions une éthique de travail, un esprit d'équipe, des principes et des nouveaux joueurs qui nous ont apporté des choses que nous n'avions pas ».
La « méthode Mourinho » a fait ses preuves
José Mourinho aime à dire qu’on juge un entraîneur sur sa deuxième saison, lorsque celui-ci a réellement pu appliquer ses idées. L’été dernier, celui qu’on surnomme le « Special One » s’était donc attelé à recruter les joueurs qui lui avaient tant fait défaut en 2013-2014. Le Portugais a notamment récupéré trois joueurs du championnat d’Espagne : le gardien de but Thibaut Courtois, prêté à l’Atletico Madrid ces dernières années ; l’attaquant Diego Costa, acheté 40 millions d’euros au même club ; et le milieu de terrain Cesc Fabregas, racheté au FC Barcelone contre 38 millions d’euros.
Les trois hommes ont été la clé de voûte de la belle saison de Chelsea, avec Eden Hazard. L’ailier, élu meilleur joueur du championnat par ses pairs, est désormais l’un des meilleurs attaquants au monde. Le Belge a progressé cette année, sous la direction d’un José Mourinho pourtant parfois dur à son égard.
L’ex-coach du FC Porto (Portugal), de l’Inter Milan (Italie) et du Real Madrid (Espagne) a su se montrer tour à tour drôle, arrogant, provocateur, pour attirer l’attention sur lui et détourner ainsi la pression pesant sur ses joueurs.
Savourant son nouveau triomphe, José Mourinho en a profité pour asséner une attaque à peine voilée à son grand rival, Pep Guardiola, l’ex-coach du Barça parti diriger le Bayern Munich. « Le football anglais est mon préféré. Je pourrais être malin et, comme d'autres manageurs, choisir une équipe et un pays où il est facile d'être champion, où ils peuvent calmement fêter leur succès. J'ai choisi un pays où il est difficile de gagner », a conclu celui qui sera jugé la saison prochaine sur son parcours en coupe d’Europe.