Grâce à leurs difficiles mais brillantes victoires en demi-finales, respectivement face aux Anglais des Saracens pour les Auvergnats (13-9), et contre les Irlandais du Munster pour les Varois (25-20 a.p.), Clermont-Ferrand et Toulon se retrouveront ce samedi à Twickenham, pour y disputer la grande finale de la Coupe d'Europe de rugby. Mourad Boudjellal, le président du RCT, place Clermont dans la position du challenger et attend « un exploit individuel ». Peut-être pour mieux brouiller les pistes.
Mais dans sa quête au titre, Toulon ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Après avoir accroché deux Coupes d’Europe, le club du Var et en quête d’un triplé alors que Clermont court après son premier sacre européen.
Un nouveau challenge
Habitué des finales et des titres ces dernières saisons, Toulon ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. En quête d'un triplé pour le club, mais aussi d'un premier titre pour certains, les joueurs toulonnais ont encore faim de victoires. Et la motivation est toujours au rendez-vous, comme le note Matt Giteau, l’ouvreur australien du club pour qui c’est un excitant. Mais il est impossible de faire une comparaison puisque les deux équipes sont complètement différentes. « Beaucoup de joueurs vont disputer leur première finale en coupe d'Europe », affirme le talonneur toulonnais Guilhem Guirado.
« On a toujours un challenge. Si on n'avait pas envie de gagner, certains auraient arrêté leur carrière ou alors on ne serait plus au RCT. On est là pour gagner, pas pour jouer des matches », assure l’international Maxime Mermoz, qui évolue à Toulon depuis 2012. « Marquer l’histoire et notre histoire parce qu’il y a un groupe génial et une aventure exceptionnelle. Les titres, ça vient surtout valider l’aventure humaine », ajoute-t-il.
Bernard Laporte: « On a toujours envie de marquer l'histoire »
En 2013, Toulon l’avait emporté aux dépens de Clermont sur la pelouse de l'Aviva Stadium de Dublin (16-15). Ce jour-là, le très médiatique président du RCT avait enfin réussi à regarnir l’armoire aux Trophées fermée depuis le titre de champion de France de 1992. Depuis, Toulon a complété son palmarès de deux nouveaux titres avec le doublé H-Cup/Top 14 de l'an passé. Mais jamais un club n’a réussi à conserver par deux fois sa couronne européenne, ce serait historique pour Toulon. « Quand on fait du sport de haut niveau, on a toujours envie de marquer l'histoire, d'écrire son nom et de dire "nous on a fait ça", explique Bernard Laporte le manager de Toulon. Mais au-delà de gagner trois titres d'affilée, ce que l'on veut c'est à nouveau être champion d'Europe. C'est cela qui nous motive. Effectivement, si on le devenait (samedi), on rentrerait dans la légende, mais ce n'est pas trop ça qui nous pousse ».